La réponse à la question « Devrais-je aller pédaler ? » est toujours « Oui » — par Todd Tyrtle
Todd Tyrtle est un États-Unien installé au Canada depuis 2004. Depuis lors il ne possède plus de voiture. Bloggueur invétéré depuis 1998, il a ouvert en juin 2017 son dernier blog en date à l’enseigne Go Outside Today avec un billet intitulé fort à propos « Out for a Ride » dont la toute première phrase est : « L’une de mes activités préférées est de me déplacer à vélo. » Il vit à Toronto et participe pour la première fois cette année au défi 30 Days of Biking dont j’ai parlé ici. C’est par ce biais que je l’ai découvert sur le réseau social Mastodon. Le court billet qui suit pourrait presque être qualifié de parabole.
Voici la traduction de « The answer to “Should I ride?” is Always “Yes” » publié le 12 octobre 2021 sur Go Outside Today. Avec l’aimable autorisation de l’auteur.
La semaine dernière, j’avais pris la résolution de faire de l’exercice tous les jours. Jeudi, à la fin de ma journée de travail, je savais que je devais m’y mettre, mais je n’y arrivais pas. J’avais un million d’excuses en tête. Ce sera ennuyeux, j’ai déjà vu tout ce qu’il y a à voir sur les sentiers environnants et je n’ai aucune patience pour les automobilistes alentour.
Après plus d’une heure de gymnastique mentale, j’ai gagné ma bataille intérieure en me rappelant que je me sens toujours mieux après une balade que lorsque je la commence. Mais j’étais toujours grognon et presque certain que je ne passerais pas un bon moment.
Dix minutes plus tard, je suis passé près d’un champ et un mouvement au loin a attiré mon attention. Je me suis arrêté et j’ai vu un cerf debout dans le champ. J’ai sorti mon téléphone pour prendre une photo. Avec mon téléobjectif et un peu de zoom numérique, je pourrais peut-être l’attraper. Mais le temps que je prépare ma photo, le cerf avait disparu.
J’ai pédalé un peu plus loin, à côté d’un bosquet d’arbres, je me suis arrêté et j’ai regardé dans le champ pour voir où il était parti. Il n’était plus là. Puis j’ai regardé les arbres à côté de moi :
Un petit aperçu de la fourrure brune et blanche… Et puis il est sorti, marchant droit vers moi. Finalement, il était assez près pour que je puisse sentir son odeur, une odeur herbeuse semblable à celle d’une vache.
Ensuite, nous sommes restés ensemble pendant un moment. Il n’était pas sûr à 100 % de moi, devait lever les yeux de temps en temps pour s’assurer que je n’allais pas le manger, puis retournait à sa nourriture. J’ai même eu le temps de prendre une petite vidéo.
Finalement, un groupe de cyclistes bruyants est passé sur le sentier et il a déguerpi dans le champ.
Quinze minutes plus tard, alors que le soleil se couchait, je me suis retrouvé un peu plus en aval du fleuve, près d’une ancienne briqueterie qui a été transformée en parc/centre naturel avec quelques marchés et petits commerces. Tous les commerces étaient fermés et la plupart des gens étaient partis, si bien que je me suis retrouvé seul au bord de l’eau pour apprécier toutes les choses que j’aurais manquées si j’étais resté à la maison.