Mark Wagenbuur saute à pieds joints dans la flaque et ses observations rejoignent les propos d’un météorologue rapportés récemment ici même : « Une fois l’usage du vélo acquis comme une habitude du quotidien, les aléas climatiques du cycliste entrent dans la normalité et il n’est pas plus problématique pour un cycliste de sortir sa cape de pluie un après-midi de printemps que pour un automobiliste de gratter le givre de son pare-brise un matin d’hiver ». Voici la traduction de « You are not made of sugar… » publié le 8 janvier 2020 sur Bicycle Dutch.
La pluie ne fait fondre personne… Voilà le genre de réponse qu’un adolescent n’aime pas entendre lorsqu’il se plaint auprès de sa mère d’avoir à pédaler sous la pluie pour se rendre au collège. Il s’agit pourtant de la réponse que des générations de mères néerlandaises ont fait à leurs enfants. Et ça se voit. Quand il pleut aux Pays-Bas, des groupes d’enfants vont à l’école et en reviennent à vélo, comme d’habitude.
J’ai repensé à ça quand j’ai dû faire une sortie à Tilbourg, à environ 25 km au sud-ouest de ma ville de Bois-le-Duc. C’était un vendredi après-midi à la mi-décembre (le 13). Il faisait 5,3 °C et il a plu toute la journée. Selon la météo la pluie est tombée pendant huit heures et demi et a représenté un cumul de 7,4 mm. Quand je suis retourné à la gare j’ai vu beaucoup de jeunes revenir de l’école. Ils pédalaient sous la pluie, souvent en groupe, tout comme moi. Il y avait aussi des gens plus âgés, en train de faire leurs courses, souvent équipés de vêtements de pluie. Quand on a fait du vélo son moyen de déplacement quotidien, on ne s’arrête pas de pédaler quand le temps est mauvais. On s’équipe. Je me suis retrouvé sur l’un des premiers itinéraires cyclables modernes des Pays-Bas aménagé à Tilbourg à l’occasion d’une expérimentation de portée nationale à la fin des années 1970. J’ai déjà filmé et écrit là-dessus par le passé.
Pour montrer ce que ça donne de pédaler le long de cet excellent itinéraire sous la pluie j’ai décidé de faire un petit détour tout en filmant. La vidéo et les captures montrent à quoi ressemble la pratique du vélo sous la pluie aux Pays-Bas. C’est vraiment pas très différent d’un jour sous un ciel clément. A la fin de ce parcours je suis passé par un tunnel que j’avais déjà présenté. J’ai souhaité l’emprunter une nouvelle fois. L’installation lumineuse était en fonctionnement mais comme il ne faisait pas si sombre que cela, l’effet n’est pas très visible.
Profitez des photos et de la vidéo. Pédaler sous la pluie, ce n’est pas ce qu’il y a de pire.
Bonjour. Une question non résolue est de savoir, lorsqu’on roule sous la pluie, si on a intérêt à aller vite ou pas pour être le moins trempé possible; Un lecteur aurait-il une réponse scientifique à cet important problème, merci, Christian
Ohhhhh le buienradar (souvenir souvenir)… Avec il y a le buienalarm, une appli qui te prévient que la pluie va arriver là où tu te trouves dans les 5 minutes et avec quelle intensité.
Malgré la petite pluie de ce soir, depuis le bvd de Châteaudun, au moins jusqu’à la bibliothèque, en passant par la rue des Murlins, une mère menait depuis son vélo un⋅e bout de chou sur une draisienne déguisée en girafe (sur le trottoir). L’enfant était avec un casque clignotant, un ciré, et il « hananait » avec force, peut-être avec joie ou avec peines.
Il y avait beaucoup de sympathie envers lui de la part des cyclistes à contre-sens (qui allaient donc dans le même sens), beaucoup moins dans le pare-brise d’une voiture qui bloquait à un carrefour « puisque c’est à moi de passer, madame, je ne peux pas me soulever du passage-piéton sur lequel je suis, enfin !».
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Bonjour. Une question non résolue est de savoir, lorsqu’on roule sous la pluie, si on a intérêt à aller vite ou pas pour être le moins trempé possible; Un lecteur aurait-il une réponse scientifique à cet important problème, merci, Christian
Un début de réponse ici, à partir d’une analyse d’un scientifique :
https://www.pourlascience.fr/sr/idees-physique/courons-sous-la-pluie-12930.php
et ici, pour une mise en abîme, pardon, en équation du problème :
http://www.scilabus.com/2013/12/06/marcher-ou-courir_pluie/
JPB
Ohhhhh le buienradar (souvenir souvenir)… Avec il y a le buienalarm, une appli qui te prévient que la pluie va arriver là où tu te trouves dans les 5 minutes et avec quelle intensité.
Malgré la petite pluie de ce soir, depuis le bvd de Châteaudun, au moins jusqu’à la bibliothèque, en passant par la rue des Murlins, une mère menait depuis son vélo un⋅e bout de chou sur une draisienne déguisée en girafe (sur le trottoir). L’enfant était avec un casque clignotant, un ciré, et il « hananait » avec force, peut-être avec joie ou avec peines.
Il y avait beaucoup de sympathie envers lui de la part des cyclistes à contre-sens (qui allaient donc dans le même sens), beaucoup moins dans le pare-brise d’une voiture qui bloquait à un carrefour « puisque c’est à moi de passer, madame, je ne peux pas me soulever du passage-piéton sur lequel je suis, enfin !».
Très belle image dans le gris de la pluie.