Un avant/après rue Sainte-Catherine
En février 2018 je publiais « Sainte Catherine priez pour les piétons ». J’y évoquais le projet de requalification d’une partie de cette rue commerçante du centre ville et les débats et tergiversations qui avaient animé les rencontres entre les commerçant(e)s et la municipalité. Les travaux ont été plutôt rondement menés puisque la rue a été ré-ouverte à la circulation début décembre 2018 après seulement trois mois de chantier1. Je terminais ce billet de début 2018 sur « Rendez-vous en 2019 ». Voici ce rendez-vous honoré, juste au moment où de petites échoppes blanches en bois acheminées à traîneau depuis Strasbourg commencent à envahir le cœur d’Orléans.
Des commerçants satisfaits
C’était important pour les fêtes de fin d’année et les achats qui vont avec :
Les travaux n’étaient toutefois pas achevés. Restaient en chantier la rue Isabelle Romée et le square Abbé-Desnoyers.
La requalification complète a été achevée au tout début de l’été. L’inauguration officielle a eu lieu un beau soir de juin2. Commentaire d’une riveraine rapporté dans la presse : « C’est un endroit magnifique qui redonne de la lumière et de l’espace au quartier en mettant en valeur les monuments. »
Potelets et arceaux…
La rue n’est plus aussi dégagée que lors de sa réouverture à la circulation (comme en témoignent les photos ci-dessus). Des alignements d’austères potelets sont venus rappeler combien l’automobile est une espèce envahissante et enlaidissante.
Rue Isabelle-Romée, si les places de stationnement ont été supprimées et « le petit parking sauvage en face du square Abbé-Desnoyers » a été fermé par des barrières, trois emplacements présumés sauvages ont trouvé à se créer juste devant :
Des arceaux vélos ont été implantés en plus grand nombre qu’avant travaux (dont six devant l’hôtel Cabu).
… et double-sens cyclable
À l’été 2018, la décision de passer tout l’intramail en zone 30 et de généraliser le double-sens cyclable a apporté une réponse à mes interrogations d’alors. Pas de zone de rencontre comme du côté des rues des Grands Champs et de Limare. La rue est donc limitée à 30 km/h et le double-sens cyclable matérialisé par des pictos. Comme dans la rue parallèle Charles-Sanglier, emprunter ce double-sens est inconfortable en raison d’une chaussée trop étroite. Et contrairement à ce que déclarait Olivier Carré en janvier 20193, la circulation automobile n’a pas diminué sur cet axe.
L’avant/après en vidéo
Toujours à hauteur de guidon, une partie de la rue Sainte-Catherine remontée sous un même ciel gris pour être raccord, côté lumière, avec l’immersion de février 2018 placée en incrustation (j’ai dû légèrement ralentir ce film afin que les images soient à peu près synchronisées) :
Notes
- « Orléans : la rue Sainte-Catherine rouvre à la circulation ce vendredi », La République du Centre, 7 décembre 2018.
- « Les rues Sainte-Catherine et Isabelle-Romée inaugurées », La République du Centre, 1er juillet 2019.
- « Dans la rue Sainte-Catherine, par exemple, qui vient d’être refaite, nous avons fait en sorte de limiter la circulation automobile pour laisser une large place aux piétons. » (« Les réponses du maire Olivier Carré aux questions des internautes orléanais », La République du Centre, 10 janvier 2019.
Ils sont là mes potelets manquants… 🙂
Je trouve que c’est pas trop mal réussi.
Les arceaux vélos servent aussi à protéger les scoonards.
Collector ce tweet !
Comme l’a fait remarquer quelqu’un sur FB :
Je suis d’accord que les contre-sens cyclistes dans une voie étroite comme la rue Ste Catherine, avec une « haute » bordure de trottoir ne sont pas rassurants pour le cycliste, surtout si en face on a une « camionnette blanche ». On voit que si la loi est appliquée dans les nouveaux aménagements, l’esprit n’y est pas; c’est toujours le cycliste qui doit faire des concessions par rapport à l’automobiliste.
C’est tout à fait ça. D’ailleurs, en réalisant cet avant/après vidéo, le sentiment m’a gagné que la rue (au sens d’axe qu’on parcourt à vélo) n’a pas changé.
Je partage entièrement le commentaire de Éric L. au sujet du contre-sens, à vélo, c’est une plaie présentement.
Sur la rue en elle-même, depuis la fin des travaux, c’est « un peu plus gris clair » ou pour le dire autrement, « c’est moins gris foncé » qu’avant, rien de plus.
La voirie semble s’être élargie selon les critères dimensionnels des 4×4 assez prisés dans le quartier. Le trottoir est toujours aussi étroit. Un bémol sur le moins de voiture ; assurément non avec ce qui a été fait aux abords des halles, une portion dans laquelle il y a eu rétrécissement du trottoir jusqu’à une forme de « trottelet ».
Dans l’ensemble, un décor pour faire croire, une apparence, un décor de laids pavés et d’encore plus laids potelets ; nul ne sait si l’enfer existe, et le cas échéant, s’il est pavé de bonnes intentions, mais de bonnes intentions, à l’endroit des cyclistes et des piétons, Orléans n’en est nullement ni pavée ni parée.
Merci pour ce billet ! Moi j’aimerais une vidéo pour témoigner de ce que l’on voit (et ressent) quand on est à vélo à contresens des voitures dans cette rue et filmer la tête (et les mots doux) des automobilistes lorsqu’ils nous trouvent sur « leur » route… C’est chaud !
Tiens tiens, ça ressemble beaucoup à une suggestion de futur billet ça ! 😉
Moi c’est plutôt l’inverse : cela se passe pas (trop) mal sur les DSC mais en revanche c’est sur les grands axes et les faubourgs (où les voitures roulent plus vite) que je ressens l’agacement des automobilistes.
J’ai un joli exemple en vidéo 🙂
Bonjour, Je viens de voir votre billet (un peu tard), mais avez vous des informations sur le devenir de l’ancien parking sauvage ? Un peu de végétalisation en écho au square serait à mon sens une mauvaise idée ?
Bonjour,
Pas de souci, ce billet n’est pas périmé. 😉
Je n’ai pas d’information sur le devenir de cette dent creuse.
La question est de savoir si l’endroit relève du domaine public ou non. J’imagine que c’est un terrain privé, ce qui expliquerait que rien n’avance le concernant.