L’hypercentre d’Orléans se double-sens cyclabilise totalement

C’est à la fin d’un court article de La République du Centre du 13 juin 2018 qu’on a appris que le double-sens cyclable serait désormais la règle dans toutes les rues de l’hypercentre d’Orléans (c’est-à-dire l’intramail). Sous le titre « Pourquoi vous devrez bientôt rouler à 30km/heure en centre-ville d’Orléans ? » la journaliste donne la parole à Brigitte Ricard, adjointe responsable du centre-ville et Jean-Luc Poisson, adjoint chargé de la circulation, en annonçant :

la mairie d’Orléans a pris le parti de passer l’ensemble de l’intramail en zone limitée à 30 km/heure. Actuellement, deux-tiers des rues de cette zone sont déjà soumises à cette limitation de vitesse.

Carte_zone30
Tout l’intramail passe en zone 30.

Mais pourquoi ?

Les élus expliquent :

Des portions d’une même rue pouvaient être limitées à 30 kilomètres/heure, d’autres à 50 kilomètres/heure. C’est le cas rue des Grands-Champs, on peut aussi citer la rue de Limare à 30 km/h et la rue d’Illiers avec une partie à 50 km/h. Les gens ne s’y retrouvaient plus. Nous, élus, nous trouvions aussi que cela n’avait pas de sens

Peut-être est-ce une erreur de transcription mais la rue des Grands Champs – comme cela a déjà été exploré ici même – est une zone de rencontre, donc limitée à 20 km/h. Les deux autres exemples sont exacts et pour la rue d’Illiers, cela provient de la mode consistant à assortir chaque plateau surélevé de panneaux « zone 30 »1.

Sur la justification de la mesure, on reste sur sa faim :

L’extension de la zone 30 ne changera rien. Cela pourra diminuer quelques phénomènes d’accélération, quand les automobiles passent de 30 à 50 km/h.  […] Nous avons fait des tests de vitesse dans l’hypercentre. Il était rare que les gens parviennent à rouler à 50 km/h dans ces rues […].

Aucune allusion à la ville apaisée, à la sécurité des piéton(ne)s2, mais le simple constat qu’il est difficile de rouler à 50 km/h dans rues de l’hypercentre.

Toujours est-il que zone 30 dit, depuis 2008, double-sens cyclable, « sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police »3. En l’espèce, Jean-Luc Poisson confie :

[des] panneaux préviendront aussi les automobilistes qu’ils pourront croiser des cyclistes à contresens. Cela permet d’officialiser ce genre de choses, il n’y aura plus de questions à se poser, toutes les rues seront concernées

Cela va en effet mettre fin à quelques ambiguïtés ou incongruités déjà soulignées par Jeanne comme rue des Fauchets, ou rues des Grands Champs et de Limare :

L’article de La Rép’ indique que la mesure entrera en vigueur en septembre mais force est de constater que beaucoup de rues sont déjà équipées des panonceaux réglementaires et/ou des pictos vélos avec flèche. Petit florilège sans intention d’exhaustivité :

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Et après ?

La signalisation verticale (les panneaux) c’est bien mais c’est insuffisant. L’automobiliste quand il ne regarde pas son smartphone regarde en principe devant lui. C’est pourquoi en 2015, la réglementation a évolué4 et il est désormais possible de peinturlurer la chaussée. Des villes ont commencé à le faire comme par exemple Nevers :

Cela dit, des études ont été menées sur l’apaisement de la circulation en ville et leurs conclusions sont limpides : la signalisation seule ne fonctionne pas. Il faut des dispositifs spécifiques pour forcer les automobilistes à ralentir, et plutôt deux fois qu’une5.

La ville ira-t-elle plus loin en termes d’aménagement pour que cette vaste zone 30 soit réellement respectée6 ? On peut prendre l’exemple de la rue Bannier, qui est en zone 30 depuis belle lurette et dans laquelle un ou deux coussins berlinois seraient bien utiles pour calmer les ardeurs des motorisé(e)s. Après tout, la même problématique a été traitée avec détermination quai du Fort-Alleaume puisque un dos d’âne aménagé au printemps y fait désormais « mal aux voitures » (sic).

Point de réglementation

Pour celles et ceux qui profiteront à vélo de tous ces nouveaux itinéraires, une disposition du code de la route à garder à l’esprit (article 414-2 du Code de la route) :

Dans tous les cas où l’insuffisance de la largeur libre de la chaussée, son profil ou son état ne permettent pas le croisement avec facilité et en toute sécurité, les conducteurs de véhicules dont le gabarit ou dont le chargement dépasse 2 mètres de largeur7 ou 7 mètres de longueur, remorque comprise, à l’exception des véhicules de transport en commun en agglomération, doivent réduire leur vitesse et, au besoin, s’arrêter ou se garer pour laisser le passage aux véhicules de dimensions inférieures.

Par ailleurs, tous ces nouveaux doubles-sens cyclables créent autant de nouvelles priorités à droite.

Espérons qu’à la rentrée la mairie communiquera largement sur ces dispositions afin que les personnes qui se déplacent à vélo ne passent pas (encore) pour des sans-gênes.

rue de la Lionne

Complément en forme de bémol (30 août 2018)

En cette fin d’été, La République du Centre traite du sujet sur une pleine page de son édition du 28 août 2018 (« Les vélos peuvent désormais rouler à contresens dans tout le centre-ville d’Orléans »). On y lit :

Ceci étant, la mairie envisage d’exclure certains axes, jugés trop dangereux, de cette règle générale, en prenant des arrêtés. Par exemple, pour empêcher les cyclistes de remonter la rue Bannier. Des ajustements pourraient ainsi avoir lieu à l’automne.

Ah… Ce ne serait donc pas une vraie généralisation. Brigitte Ricard précise d’ailleurs sa pensée :

Cette nouvelle réglementation est l’occasion de rappeler aux cyclistes que certes, une nouvelle règle s’applique, leur laissant la possibilité de rouler partout à contresens, mais aussi qu’ils n’ont pas tous les droits, notamment de monter sur les trottoirs.

Alors il ne faut pas renoncer au double-sens cyclable rue Bannier ! Cela fait près de quinze ans que les personnes qui se déplacent à vélo attendent de pouvoir aller tout droit… sans emprunter le trottoir.

Plus globalement, n’y aurait-il pas moyen de présenter sous un jour plus favorable l’extension du double-sens cyclable ? Et déjà ne pas le présenter comme un contresens qui a vite fait de raisonner aux oreilles comme contre-nature et qui ne fait que reprendre le point de vue des automobilistes. Nos voisins belges appellent ce dispositif SUL pour Sens Unique Limité. Limité aux automobilistes bien sûr ! Donc rappelons une fois de plus que double-sens cyclable signifie que la voie est à double sens de circulation pour les cyclistes et à sens unique pour les automobilistes.

Curieusement il existe deux versions web de l’article. Le second s’intitule « Le passage du centre-ville à 30 km/h élargit les options de circulation des cyclistes ». Son contenu est identique au premier mais s’y ajoute une phrase conclusive (que l’on retrouve dans la version papier) :

Sans doute faudra-t-il encore un peu de temps pour que le contresens dans les rues d’Orléans ne devienne plus une source de tensions.

Et encore plus de temps pour que les élu(e)s assument pleinement une politique favorable aux déplacements à vélo.

Notes

  1. Il y a d’autres exemples de cette pratique en dehors de l’hypercentre.
  2. En matière de sécurité routière, les piéton(ne)s paient un lourd tribut à la société automobilo-centrée. Voir la Présentation du bilan définitif 2017 de la sécurité routière.
  3. Article 110-2 du Code de la route.
  4. « Une signalisation horizontale d’entrée pour les zones de circulation apaisée et une signalisation horizontale de rappel pour les zones 30 sont également créées » cf. l’arrêté du 23 septembre 2015 relatif à la modification de la signalisation routière en vue de favoriser les mobilités actives.
  5. Jonas Xaver Hagen, 2018, Calming New York: An Examination of Neighborhood Slow Zones, Columbia University Academic Commons, https://doi.org/10.7916/D8MD0GDX. En original dans le texte, page 115 : « To achieve midpoint speeds of 20 mph, the distance between “slow points,” (Ewing, 1999, p. 63) where traffic calming devices are located, should be no greater than 200 to 250 feet. »
  6. Comme le dit Olivier Schneider, le président de la FUB : « Il ne suffit pas de décréter qu’une ville est à 30 pour que les gens roulent à 30. J’attends la première ville qui va assumer sa décision jusqu’au bout et se donner vraiment les moyens. » (« Île-de-France : automobilistes et cyclistes s’opposent sur les 30 km/h », Le Parisien, 7 juillet 2018)
  7. Quasiment toutes les voitures dépassent les 2 mètres de largeur si l’on prend en compte leurs rétroviseurs.

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11 réponses

  1. Myriam dit :

    Merci pour cet article que j’apprécie autant que les précédents ! Il répond en effet aux questions que je me posais depuis plusieurs jours sur tous ces nouveaux panneaux et marquage au sol. Je vais garder dans mon sac la copie de l’extrait du code cité à la fin pour le dégainer à celui qui croira me prendre en faute ou bien m’insultera car je prendrai sa place sur la chaussée…

  2. janpeire dit :

    En effet depuis quelques temps, le soleil aidant, les cyclistes sont dans toutes les rues d’Orléans. C’est très agréable.

    Pour Nevers, quelques précisions :
    — la peinture « Zone 20 » est récente, cela explique pourquoi elle se superpose aux passages piétons par exemple. Ceci dit c’est surprenant et très agréable. L’ensemble n’est pas terminé ;
    — il manque des « sauf-vélos » sous certains « sens interdits » ;
    — il manque des panneaux bleus indiquant la possibilité de croiser des vélos en contre-sens (certaines artères sont plus larges que dans la cité johannique, une fois le temps d’adaptation réalisé, les cyclistes risquent de se précipiter en certains endroits) ;
    — les militant⋅e⋅s cyclistes locaux demandent des écluses sur certains endroits « peints » afin de faire ralentir les automobilistes, car en effet, la signalisation seule n’est pas suffisante (cela est flagrant « depuis le vélo »).

  3. laurentb dit :

    Je suis surement moins fan que vous de ce dispositif et ceci pour plusieurs raisons.
    En tant que cycliste, obliger les automobilistes est obligatoire mais le placement de nombre de ralentisseurs (technique la plus connu dans notre agglomération) qui ne respectent pas les règles (pratique très apprécié par nos maires), pose le problème du passage des véhicules d’urgences.
    Je ne suis pas prêt à devoir attendre 3 min de plus dans le cadre d’un massage cardiaque en centre-ville car un politicien à voulu rattraper une gestion de flux catastrophique.
    De plus nombre de rues sont effectivement devenue « remontable » par les cyclistes, sauf que lorsqu’une rue ne permet pas ce croisement, je n’en comprend pas l’intérêt. A mon sens applaudir cette démarche c’est clairement contre productif par rapport à la problématique du Georges V pour la simple raison que si l’on est capable de s’auto-gérer en se croisant, nous sommes bien capable de partager une même voie de circulation dans le même sens.
    Je ne suis pas contre la circulation en sens inverse de cycliste s’il y a la place, personnellement, je ne m’aventurerai pas dans celle où je ne peux croiser.
    Je pense que la ville d’Orléans a quand même un beau maillage de rue, il pourrait être revue pour réellement intégrer une circulation cycliste. De même avec un certain effort, il devrait être envisageable la création de parking uniquement résidentiel dans certains « blocs » permettant de libérer de l’espace dans la rue justement pour permettre un meilleur partage de la zone.

  4. V-LO dit :

    Merci Jeanne pour cette nouvelle investigation.

    Je pratique avec plaisir ces aménagements depuis qu’ils ont été mis en place et même si je trouve pratique de pouvoir remonter en toute légalité les rues dorénavant en DSC, le dispositif a ses limites :

    – Dans la plupart des rues de l’intramail (cf. rue du Boeuf St Paterne, rue Chappon, rue de la Lionne), on ne peut pas rouler à vélo ET croiser un véhicule à moteur. Donc en ma qualité de cycliste, je « dois » me ranger pour laisser passer les véhicules à moteur car l’inverse n’est pour jamais valable… Et oui.

    La rue Bannier fait ces jours-ci l’objet d’un large rafraîchissement du marquage au sol. J’ai rêvé d’y voir apparaître ici aussi un joli DSC, mais non, rien. J’ai également rêvé d’y voir pousser quelques coussins berlinois ou autres ralentisseurs, mais non. Cela dit, aguerri par la mini-révolution que connaît l’intramail ces jours-ci, je la descends en DSC.
    Conclusion : c’est dangereux par endroit d’y croiser des autos qui, en plus, roulent trop vite. Et je ne vous raconte pas avec une charrette derrière soi.

    – Ces DSC sont difficilement praticables à vélo, mais deviennent impossibles en mode vélo-charrette. Ça ne passe pas et je ne me vois pas mettre mon attelage en danger en remontant ces rues alors même que j’y suis autorisé.
    Ça perd donc une grande partie de son utilité puisque je dois prendre les rues destinées aux autos pour passer avec mon vélo et ma remorque.

    – La signalisation inversée n’est pas évidente pour les cyclistes. En effet, lorsqu’on prend les rues en double-sens cyclable, il faut faire attention aux croisements. A tous les croisements.
    La nouvelle signalisation n’indique rien d’autre qu’un sens interdit pour les autos et un DSC pour les cyclistes. A nous de penser à marquer des priorités à droite et des priorités à gauche, au cas où…

    – Enfin, avez-vous remarqué qu’un certain nombre des nouveaux panneaux de signalisation a été installé sur de nouveaux poteaux à côté des anciens, juste « déshabillés » de leurs panneaux mais maintenus (scellés) sur les trottoirs. Allez voir du côté de la rue du Boeuf St Paterne par exemple, vous verrez ces installations étranges où deux poteaux -un gris/un vert- cohabitent étrangement !

  5. mpi dit :

    J’ai remarqué aussi les picto vélo sur les rues signalées de l’hyper-centre et je m’attendais bien à un article de Jeanne… mais pour les vilipender.
    Hypocrisie maximale de laisser croire qu’on s’intéresse aux vélos avec ces double-sens dans des rues trop étroites !!.
    Dans la plupart d’entre elles, il est impossible à une voiture de dépasser un vélo. La voiture suit donc, donne des coups d’accélérateur, klaxonne parfois mais le vélo avance et finalement suit son chemin sans (trop) mettre pied à terre.
    Quand le vélo arrive face à la voiture, en revanche, même dans son bon droit, même avec son article du code dans sa sacoche, c’est très différent, car il se fait foncer dessus. Au mieux, la voiture s’arrête pour lui bloquer tout passage et il est contraint de faire monter son vélo sur le trottoir (s’il y en a) et ceci à chaque fois qu’il croise. C’est IMPRATICABLE. Le seul intérêt du marquage : faire progresser le classement d’Orléans dans les villes cyclables (déjà que la piste Centre-La Source faussait toutes les statistiques) grâce à de faux espaces vélo, quels que soient le sens, le marquage, les panneaux, c’est n’importa quoi juste pour faire croire. Il faut pratiquer pour faire des aménagements convenables !! Il n’y a pas qu’avec une remorque qu’on ne peut pas circuler en sécurité à vélo !

  6. Pierre dit :

    Merci pour cet article.
    On note en effet un manque total de communication de la mairie autour de ces aménagements qui, j’en ai peur, ne sont là que pour gonfler les chiffres de voies cyclables au sein de la ville.
    C’est en me promenant quartier Bourgogne que j’ai me suis aperçu de tous ces DSC. Je rejoins les commentaires précédents : ces DSC sont malheureusement très dangereux pour la plupart. Rue de Bourgogne par exemple je défie quiconque de remonter la voie en toute sécurité en raison de l’étroitesse de la rue (c’est à peine si on a assez de place sur le trottoir en tant que piétons…), du dénivelé (manque de visibilité) et de la vitesse des autos à cet endroit (ça descend). Je ne m’y aventurerais pas en tout cas, même si le gain de temps par rapport aux quais doit être intéressant.
    Ces aménagements sont contre-productifs et génèrent de l’insécurité, je ne sais même pas comment cela a pu être pensé par nos « chers » élus. Décidément la place du vélo à Orléans est très mal appréhendée. Utiliser les vélos en tant qu’obstacles mobiles pour réduire la vitesse des autos, on aurait pu trouver mieux…
    Si l’on ajoute à cela le manque de communication et l’absence totale de signalisation adéquate évoqués dans l’article, les situations conflictuelles vont se développer. L’article du Code de la route que vous citez est en effet peu connu des automobilistes.

  7. V-LO dit :

    Merci Jeanne pour cette mise à jour.
    J’expérimente ces DSC tous les jours ou presque, et on est loin d’une ville apaisée.

    Premièrement, on l’avait dit, on ne peut pas se croiser avec un véhicule dans la plupart des rues « transformées », et si beaucoup d’automobilistes sont bienveillants (à défaut de dire : respectent le code de la route), d’autres se comportent comme des cowboys et nous mettent vraiment en danger à vouloir forcément passer en premier. En fait, ils tolèrent les cyclistes, et, en ce qui me concerne, je me prends parfois des torrents d’insultes quand j’explique le code de la route et que NON, je ne roule pas à « contre-sens » mais à « double-sens ». C’est pas pareil.
    Il est intéressant de constater que ceux qui s’expriment dans ces articles de la République du Centre ne pédalent probablement pas, ou alors pas tous les jours, ou alors pas à des fins pratiques, professionnelles, hors balade du dimanche quoi. Sinon, je pense qu’ils ne parleraient pas de « contre-sens ». Pourquoi pas des visites de quartier à vélo, pour comprendre ce dont on parle ???
    Suggestion : pourquoi la ville d’Orléans ne rajouterait pas à ses panneaux « sens interdit – sauf cyclistes » une mention « cyclistes prioritaires » ? Tout le monde saurait de quoi on parle, là.

    Deuxième chose : d’accord avec vous concernant la rue Bannier. Grande déception, une non-volonté de la ville d’agir vraiment, de donner aux vélos la place qu’ils méritent.
    Tout d’abord : oui, selon moi, les vélos qui roulent sur les trottoirs de la rue sont une plaie qui désert la cause que l’on défend, car on en revient toujours à ces cas-là. D’ailleurs, à ce sujet, il faudrait aussi regarder ce qu’il se passe pour beaucoup de cyclistes qui rejoignent le boulevard Rocheplatte côté place Gambetta. Réponse : ils roulent sur le petit trottoir côté boulangerie St Paterne et klaxonnent les piétons qui les gênent. Mais…
    On en (re)parle du bout de marquage au sol en haut de la rue, près de la place du Martroi ? Sans cesse squattée par tous types de véhicules à moteur en double-file qui en-ont-pour-2-minutes ou ont-une-bonne-excuse-eux : des clients de la boulangerie Cordier, des livreurs qui déchargent à la boutique pour les amateurs de protéines /Top Body, de certaines agences immobilières au même niveau, et puis il y a aussi les parents d’élèves de l’école Apollinaire… tous se foutent éperdument de la mise en danger des cyclistes qu’ils induisent en les obligeant à se déporter sur la chaussée, face aux véhicules qui arrivent. Vous savez ce qu’ils vous disent ?
    « Passez à côté », « moi, je bosse », « oh ça va, c’est pas bien grave ». Si vous êtes une femme, vous avez droit à d’autres commentaires sexistes (entendus) dont je vous fais grâce…

    Comment explique-t-on (encore, en 2018) cette 2 voies en plein hypercentre, qui ne génère QUE des problèmes et favorise le stationnement en double file ET sur la voie cyclable ? Pourquoi rien n’est fait pour limiter réellement la vitesse des automobilistes (notamment la nuit) qui roulent à bien plus de 30, et même de 50 ??
    Au-delà des bonnes intentions affichées, je ne comprends pas cette immobilisme de la ville !

    • Jeanne à vélo dit :

      Merci pour la richesse de vos commentaires.

      A noter, l’apparition d’un léger plateau surélevé rue Bannier (dans sa section à une voie). Suffisant pour casser la vitesse des automobilistes ? A voir…

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