Pendant ce temps-là à Bordeaux le pont de pierre respire

Si comparaison n’est pas raison, s’intéresser à ce qui s’est décidé aujourd’hui à Bordeaux est loin d’être sans intérêt pour la cité johannique. Le pont de pierre, construit au début du dix-neuvième siècle, restera définitivement réservé aux mobilités actives, aux transports en commun, aux taxis et sera toujours accessible aux véhicules prioritaires (pompiers etc.). La décision a été annoncée ce matin par Alain Juppé au cours d’une conférence de presse. Elle semblait acquise après presque un an d’expérimentation1 mais l’association FUB locale, Vélo-Cité, a maintenu la pression jusqu’au bout avec notamment l’opération « Les 24h du pont de pierre » :

Pour celles et ceux qui s’étonneraient du nombre de passagers transportés par le tram, les chiffres sont presque aussi élevés à Orléans, autour de 40000 personnes par jour.

Si la décision bordelaise est importante c’est qu’il ne s’agit pas d’une énième histoire de partage de l’espace public avec des élus contraints de faire un peu plus de place aux autres modes de déplacement que la voiture individuelle. Contrairement au pont George V qui, depuis qu’il accueille deux voies de tram, coince les piéton(ne)s sur un seul trottoir et n’accueille pas correctement les personnes circulant à vélo, tous les modes de déplacement avaient déjà leur place sur le pont de pierre (comme vous pouvez le constater à la fin de ce billet).

Il est donc instructif d’écouter le maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole justifier sa décision dont il pressent qu’elle fera « autant de satisfaits que de mécontents » et lui vaudra « des félicitations et beaucoup de critiques » :