Un billet tout en simplicité de Mark Wagenbuur qui comme tout le monde apprécie l’automne quand il est ensoleillé. Cet aperçu d’un parc urbain aux Pays-Bas souligne en creux combien nos réglements relatifs aux « espaces verts » sont rétrogrades avec leur « circulation des vélos interdite ». Voici la traduction de « Riding in Autumn » publié le 27 novembre 2019 sur Bicycle Dutch.
On associe l’automne à la chute des feuilles et à leur décomposition, avec ce qu’il faut de pluie et de vent, mais quand le soleil est de la partie, rayonnant juste au-dessus de la ligne d’horizon, il magnifie d’un halo doré les nombreuses nuances de brun et de pourpre. C’est à l’occasion d’un dimanche après-midi ensoleillé de novembre que j’ai entrepris de filmer les passants à vélo dans un parc.
Au nord de Bois-le-Duc, un parc urbain a été aménagé à la fin des années 1980. Bien que récent dans un secteur récemment urbanisé, ses arbres ont bien grandi. Leur feuillage coloré est suffisamment dense pour filtrer la douce lumière du soleil rasant en baignant les lieux d’un halo doré. L’itinéraire cyclable principal nord-sud de la ville passe par ce parc. Je me suis placé sur une berge un peu en hauteur et beaucoup de gens sont passés à vélo devant moi. Certains revenaient du centre ville avec des courses, d’autres profitaient simplement du soleil. La vidéo montre combien les gens en selle sont détendus et profitent d’un délicieux après-midi. Cela faisait longtemps que je n’avais pas filmé ainsi alors l’occasion était trop belle. Le vélo ce n’est pas que des ponts imposants et des super passages souterrains, c’est aussi se sentir suffisamment en sécurité pour simplement pédaler et en profiter.
Tant de bonheur et de vie un jour d’automne, avec nul casque, nul gilet-jaune. Nous en sommes bien loin, ne serait-ce que ce vendredi 29 novembre où grâce à l’opération de fluidification de la mairie d’Orléans, ça bouchonnait de partout, même pour les vélos qui roulaient à leur place, c-à-d hors des trottoirs et sur la chaussée.
Exemple à l’intersection rue Jeanne d’Arc / rue Charles Sanglier où évidemment les totomobilistes ne respectent pas la règle qui dit qu’on ne s’engage pas dans un carrefour si l’on sait qu’on va y rester coincé :
Merci Jeanne pour cette traduction et l’illustration d’une belle douceur de vivre qui fait bien envie ici-bas.
Moi, alors que j’aime respirer les belles odeurs de la forêt près de laquelle je passe chaque jour pour aller bosser, je sens surtout les pots d’échappement des autos et des 2 roues.
En lieu et place du doux chant des oiseaux que j’aime écouter sur mon trajet, j’entends surtout les klaxons (très) hostiles des automobilistes que je gêne.
Quand je prends la place qui est la mienne sur la chaussée et que je me fais serrer par les autos qui me dépassent bien dangereusement, leurs conducteurs m’expliquent que c’est de ma faute, bah oui, je prends trop de place : je roule trop sur la route, pas assez dans le caniveau ou sur le trottoir, là où est ma place apparemment (c’est un peu la culture du viol en mode vélo : si tu te fais menacer sur ton vélo, c’est que tu l’as bien cherché, sale cycliste). Je ne suis pas victime mais bel et bien responsable de la violence automobile.
Alors que je pratique une activité physique bonne pour ma santé, je me pète bien le dos sur certaines chaussées sacrément bien dégradées (rue de l’Orme aux Coins, rue des Bordes à Saran par exemple…).
Et puis quand je profite des infrastructures réservées aux cyclistes, je remarque que le DSC de la rue des Murlins est squatté par les autos en tous genres qui me mettent sacrément en danger, surtout en ce moment où il fait nuit très tôt.
J’ai la vie dure aussi sur les sas vélos qui apparemment sont confondus avec des sas bagnoles par les autos (ça existe bien, les sas bagnoles aux feux, hein ?).
Et quand je veux poser mon vélo quelque part, je remarque que trop souvent, les places sont prises par les 2 roues motorisées.
Dure dure la vie de cycliste orléanais…
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Bonjour Jeanne (?)
merci pour vos articles toujours très intéressants et remplis de douceur de vivre surtout pour celui-ci
Cordialement.
Jean-Paul
Bonjour Jean-Paul,
C’est un pseudo en effet mais même celles et ceux qui me connaissent me donnent du « Jeanne » ici. 🙂
Je vous remercie mais je n’ai fait que traduire ce billet de l’incontournable Mark Wagenbuur qui tient un blog d’excellente facture et très suivi.
Bien à vous.
Tant de bonheur et de vie un jour d’automne, avec nul casque, nul gilet-jaune. Nous en sommes bien loin, ne serait-ce que ce vendredi 29 novembre où grâce à l’opération de fluidification de la mairie d’Orléans, ça bouchonnait de partout, même pour les vélos qui roulaient à leur place, c-à-d hors des trottoirs et sur la chaussée.
Exemple à l’intersection rue Jeanne d’Arc / rue Charles Sanglier où évidemment les totomobilistes ne respectent pas la règle qui dit qu’on ne s’engage pas dans un carrefour si l’on sait qu’on va y rester coincé :
Merci Jeanne pour cette traduction et l’illustration d’une belle douceur de vivre qui fait bien envie ici-bas.
Moi, alors que j’aime respirer les belles odeurs de la forêt près de laquelle je passe chaque jour pour aller bosser, je sens surtout les pots d’échappement des autos et des 2 roues.
En lieu et place du doux chant des oiseaux que j’aime écouter sur mon trajet, j’entends surtout les klaxons (très) hostiles des automobilistes que je gêne.
Quand je prends la place qui est la mienne sur la chaussée et que je me fais serrer par les autos qui me dépassent bien dangereusement, leurs conducteurs m’expliquent que c’est de ma faute, bah oui, je prends trop de place : je roule trop sur la route, pas assez dans le caniveau ou sur le trottoir, là où est ma place apparemment (c’est un peu la culture du viol en mode vélo : si tu te fais menacer sur ton vélo, c’est que tu l’as bien cherché, sale cycliste). Je ne suis pas victime mais bel et bien responsable de la violence automobile.
Alors que je pratique une activité physique bonne pour ma santé, je me pète bien le dos sur certaines chaussées sacrément bien dégradées (rue de l’Orme aux Coins, rue des Bordes à Saran par exemple…).
Et puis quand je profite des infrastructures réservées aux cyclistes, je remarque que le DSC de la rue des Murlins est squatté par les autos en tous genres qui me mettent sacrément en danger, surtout en ce moment où il fait nuit très tôt.
J’ai la vie dure aussi sur les sas vélos qui apparemment sont confondus avec des sas bagnoles par les autos (ça existe bien, les sas bagnoles aux feux, hein ?).
Et quand je veux poser mon vélo quelque part, je remarque que trop souvent, les places sont prises par les 2 roues motorisées.
Dure dure la vie de cycliste orléanais…