L’espace vital du cycliste
Dans l’imaginaire de l’automobiliste moyen, le cycliste représente le plus souvent un obstacle. Le conducteur/la conductrice ne comprend pas pourquoi il/elle devrait ralentir et rester tranquillement derrière cette drôle d’engeance qui persiste à utiliser la force musculaire pour se déplacer en ville. Dans ce genre de situation, la moindre occasion de doubler sera mise à profit. Si la manœuvre est possible, encore faut-il qu’elle soit effectuée avec la prudence nécessaire et dans le respect de la réglementation. Ce n’est pas toujours le cas.
Pour illustrer cet état de fait, Jeanne vous propose une nouvelle vidéo réalisée sans cascadeurs et dans laquelle aucun huissier n’a été blessé :
Extrait de l’article R412-9 (que tout cycliste devrait connaître et appliquer) :
Sur les voies où la vitesse maximale autorisée n’excède pas 50 km/ h, un conducteur de cycle peut s’écarter des véhicules en stationnement sur le bord droit de la chaussée, d’une distance nécessaire à sa sécurité.
Extrait de l’article R414-4 :
Pour effectuer le dépassement, [tout conducteur] doit se déporter suffisamment pour ne pas risquer de heurter l’usager qu’il veut dépasser. Il ne doit pas en tout cas s’en approcher latéralement à moins d’un mètre en agglomération et d’un mètre et demi hors agglomération s’il s’agit d’un véhicule à traction animale, d’un engin à deux ou à trois roues, d’un piéton, d’un cavalier ou d’un animal.
La bonne nouvelle c’est que c’est possible même en présence d’une ligne continue (dite « ligne blanche »). C’est toujours l’article R412-9 :
Lorsque des lignes longitudinales continues axiales ou séparatives de voies de circulation sont apposées sur la chaussée, elles interdisent aux conducteurs leur franchissement ou leur chevauchement.
Toutefois, leur chevauchement est autorisé pour le dépassement d’un engin de déplacement personnel motorisé ou d’un cycle dans les conditions prévues par l’article R. 414-4.