Une quinzième vélorution orléanaise sous le signe du plébiscite — par Bicycle Dutch
Le 4 juillet 2020, le cortège de la vélorution s’est élancé pour la quinzième fois depuis la création du collectif du même nom début 2015. Plus tôt dans la mâtinée, Serge Grouard le candidat victorieux a été désigné maire d’Orléans pour la quatrième fois – une première dans l’histoire de la ville – à l’occasion du premier conseil municipal de la nouvelle mandature. Trop occupés à célébrer leur installation – et à s’arsouiller l’écharpe tricolore trinquer au Campo Santo lors d’une « fête privée » réservée aux happy few – les nouveaux élus de la majorité municipale ne sont pas venus pédaler avec nous. Pas de Charles-Eric Lemaignen, nouveau maire adjoint « chargé de la politique de circulation et de stationnement » (des vélos ?), ni de Romain Roy, « chargé de la transition énergétique et du développement durable ». Des membres de l’opposition ont quant à eux fait le déplacement. Ils/elles ont bien fait, la vélorution n’est ni partisane, ni sectaire. Dans le cortège intergénérationnel pédalent côte à côte le catho-tradi et le végé-anarchisant. Et tout se passe bien.
De la place de la Bascule au Martroi
De la rue d’Illiers à la trémie de Place d’Arc
La fameuse section pavée de la rue d’Illiers. Sur le mail boulevard Rocheplatte. Au loin la bouche d’ombre de la trémie de Place d’Arc. Retour à la lumière à un carrefour compliqué. Satané tram, suite !
Direction la gare de Fleury-les-Aubrais
Rue Emile Zola la bande ne suffit pas. Boulevard Guy-Marie Riobé non plus ! Il y a du monde. Rue Eugène Vignat, la rue est à nous… … totalement. Le fameux cortège de tête !
Il faut dire qu’à 10 km/h de moyenne, ce n’est même pas un échauffement pour nos jeunes coureuses.Le long du cimetière boulevard Lamartine. Arrivée à la gare des Aubrais.
Sur le parvis de la fameuse gare des Aubrais, deux éminents membres du collectif ont rapidement pris la parole. Et pendant ce temps-là, les enfants ont fait des ronds à vélo.
Et retour !
Pause-regroupement devant la médiathèque avant de s’élancer pour la dernière ligne droite du parcours :
Dans son compte-rendu de cette vélorution, le camarade JP – fort taquin – termine en ironisant : « on va finir comme aux Pays-bas. »
Ce beau et fier Batavus présent dans le cortège ne dira pas le contraire :
Propagande discrète mais éloquente :
En vidéo
En moins de trois minutes, un aperçu de cette quinzième vélorution tout au long du parcours décrit en images ci-dessus :
Coups de coeur et mentions spéciales
Terminons ce billet par là où il a commencé – l’avenir du monde :
Quoi il y a des cyclistes de droite !!!! 🤣🤣🤣
Un sacré peloton pour cette 15eme vélorution.
Merci pour les photos.
Voie de gauche, voie de droite, ils étaient partout !
Je ne sais pas si tu as remarqué mais nous avons été accompagnés par un authentique raymond – sans moquerie aucune – manifestement ravi du petit tour :
Un monsieur sécurité en lui-même. Il est venu me dire que c’était pas mal comme petite sortie urbaine, qu’il trouvait ça organisé.
Un bémol, le port du casque ; il a des idées très arrêtées sur la chose. Je lui ai dit que nous préférions laisser les personnes libres (et que au quotidien dès que ça dépasse 10km, beaucoup d’entre nous en porte un), que nous ne voyons pas souvent les cyclistes urbains des pays du nord de l’Europe porter des casques. Dans une sortie longue (ou dans sa discipline), c’était normal d’en porter un. Cette position diplomatique semblait lui convenir.
Sympa cette petite virée sur les installations temporaires. 🙂
Un adjoint à la circulation et au stationnement, ça annonce la couleur pour la ville décarbonée qu’il paraît qu’on va devenir, non ?
On va voir ce qu’on va voir ! Et respirer aussi. 🙃
Bravo pour les photographies.
Un petit commentaire sur quelques unes :
– (vr15-5) le jeune homme est venu par hasard, en suivant le mouvement, il semblait trouver le groupe sympathique ;
– (vr15-21) la dame qui te fait coucou semble avoir apprécié la promenade ;
– (vr15-31) en quittant la rue Louis Labonne, le cheminement d’un cycliste normal est ce que nous avons fait (comme le font les véhicules motorisés par ailleurs). Il y a 2 traces à cet endroit :
– une bande peinte sur la chaussée pour aller droit, vers la RN20 par la rue de Joie,
– en parallèle, quelques pictos sur le trottoir pour nous enjoindre à attendre aux feux pour prendre l’espace entre l’étron de ciment et le buisson du bvd V.Hugo.
Ceci est indiqué par une signalétique ridicule :
Cette complication, pour reprendre un terme d’horlogerie, a été mise en place avec le tramway.
JPB
On ne dit pas « ridicule », on dit « tentative très maladroite de créer un carrefour à la copenhagoise ». 😏
Concernant le jeune homme, il se trouve que j’ai fait sa connaissance il y a quelques mois en faisant des courses. On a brièvement parlé vélo (c’est le mien qui l’avait intéressé) et je pense lui avoir parlé de vélorution, alors avait-il eu vent de l’événement (il est sur FB) ?
Concernant la dame, je dirais 100 % cycle chic 😍 :