Processus d’amélioration continue
La roue de Deming, vous connaissez ? Non, ça n’a rien à voir avec le vélo. Et j’ignore si William Edwards Deming ou Walter A. Shewhart – à l’origine de cette méthode – avaient le plaisir monter à bicyclette. C’est l’industrie japonaise qui a la première fait bon accueil aux idées de ces deux statisticiens étatsuniens. Mais là aussi, ça n’a rien à voir avec le fait que dans ce pays d’extrême orient, la part modale du vélo se situe aux alentours de 20 % sans politique cyclable spécifique.
Voilà la définition que Wikipédia donne de cette méthode :
La méthode comporte quatre étapes, chacune entraînant l’autre, et vise à établir un cercle vertueux. Sa mise en place doit permettre d’améliorer sans cesse la qualité d’un produit, d’une œuvre, d’un service, etc.
- Plan : préparer, planifier (ce que l’on va réaliser) ;
- Do : développer, réaliser, mettre en œuvre (le plus souvent, on commence par une phase de test) ;
- Check : contrôler, vérifier ;
- Act (ou Adjust): agir, ajuster, réagir (si on a testé à l’étape do, on déploie lors de la phase act).
Petite amélioration
À l’été 2017, un bout de piste cyclable avait été créée le long de l’église Saint Paterne sur le boulevard de Verdun. Jeanne en avait parlé sous le titre Travaux d’été chagrin de rentrée. Le caractère particulièrement inconfortable des rigoles en ciment avait été souligné. Mais c’est du passé : une amélioration a été apportée ! On retrouve un seuil zéro.
Autre cas : la Loire à vélo
À l’occasion du budget participatif 2018, la proposition de refaire le marquage de la piste cyclable des quais du Châtelet et du Roi avait été retenue par le vote citoyen. C’est désormais chose faite :
On peut se demander si c’était une bonne idée de matérialiser la piste côté parapet puisque c’est l’endroit où les marcheurs se placent naturellement pour profiter de la vue sur le fleuve.
Ces repères blancs auront peut-être pour principal mérite de tenir à distance les gros bacs à plantes ou autres mobiliers urbains temporaires envahissants. Que la piste reste ouverte en toute occasion serait une réelle amélioration.
Crédit illustration :
Original téléversé par Christophe.moustier sur Wikipédia français. [GFDL ou CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Et bien, la mairie en fait plus pour les trottinettes que pour les vélos, puisque visiblement, elle a raboté le « truc » du trottoir de St Paterne.
La Loire à vélo en peinture, pourquoi pas, mais n’est pas Picasso, Vermeer ou Séraphine Louis qui veut et l’équipe municipale a plus de litres de peinture à déposer sur les trottoirs que du talent à dispenser.
Le maire veut faire d’Orléans une vitrine de on sait pas quoi et invite des gens célèbres. Avant un pape hypothétiquement présent, et contre une rémunération équivalente à 5000 km de pistes cyclables, par respect des écritures, il a envoyé un carton à Moïse. Celui-ci, jamais le dernier pour faire des siennes a écarté les pots de fleurs du développement durable.
Si le troisième cousin abrahamique passe un jour, il fera peut-être quelque chose pour le truc peint côté muret, en attendant, les cyclistes peuvent toujours circuler sur la chaussée, revenue à 50km/h suite au passage en zone 30 du centre-ville.
J’ai constaté ce nouveau marquage sur les quais. C’est pour moi une bonne chose, ça a pour mérite d’identifier clairement la piste cyclable, tant pour les cyclistes que pour les piétons (soyons optimistes). Cela n’en reste pas moins une piste sur un trottoir, avec des passages piétons et des arrêts de bus ,donc à aborder avec prudence. Je reste néanmoins dubitatif devant la portion au niveau des stationnements, cheminant en haut des quelques marches présentes à cet endroit. Ça laisse présager quelques croisements périlleux se transformant en acrobaties plus ou moins maîtrisées. Mais j’espère me tromper.