Des améliorations sur la véloroute d’Oirschot à Boxtel aux Pays-Bas — par Bicycle Dutch
Les racines des arbres qui soulèvent le revêtement des pistes cyclables, on connaît à Orléans, que ce soit sur la voie verte des quais ou du côté des avenues de la recherche scientifique et Guillemin à La Source. Concernant ces deux derniers axes, la métropole a tout récemment répondu : « la présence d’arbres et de leurs racines détériorent l’enrobé. Il est complexe de palier à ce problème sans mettre en danger les arbres actuels. Des solutions temporaires ont été mises en place : remplacement de l’enrobé par du calcaire sur les secteurs les plus abimés par les racines, réalisation de chanfreins. »
De son côté, Mark Wagenbuur nous montre qu’aux Pays-Bas l’entretien des pistes est une affaire sérieuse et qu’on emploie les grands moyens s’il le faut.
Voici la traduction de « Improvements to the cycle route Oirschot – Boxtel » publié le 8 juillet 2020 sur Bicycle Dutch.
Lorsqu’il y a deux ans j’ai écrit sur la véloroute d’Oirschot à Boxtel, j’étais très critique sur son entretien, en particulier côté Boxtel. Les racines des arbres avaient considérablement endommagé la piste cyclable et j’avais établi des parallèles avec la piste cyclable qui se trouvait ici dans la première moitié du XXe siècle. Cette piste avait disparu à la fin des années 1940 parce qu’elle n’était pas entretenue par Boxtel. Aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir écrire : l’histoire ne se répète pas.
Je suis récemment allé à vélo jusqu’au superbe nouveau pont d’Oirschot et, en chemin, j’ai remarqué que quelque chose avait changé côté Boxtel sur l’excellente véloroute entre les deux villes. La partie qui avait été très endommagée n’était plus là. Cette partie était déjà en mauvais état lorsque la piste avait été ouverte en 2007. Qu’elle soit encore mauvaise en 2018 était de mon point de vue inexcusable. Je n’ai pas pu mettre le doigt sur ce qui avait changé exactement, mais après avoir comparé les images d’il y a deux ans avec celles d’aujourd’hui, le changement s’avère spectaculaire. Non seulement les dégâts causés par les racines ont été pris en charge, mais Boxtel a également fait en sorte que cela ne se reproduise plus : plus de 130 arbres ont été enlevés ! Cela a changé toute la physionomie de la route. C’est un peu plus que « quelque chose de différent ». Les arbres enlevés étaient pour la plupart des peupliers. Le bois de peuplier a toujours été utilisé pour confectionner des sabots et, en tant que tel, il est considéré comme un matériau plutôt que comme un arbre de valeur. Certains chênes et hêtres plus anciens ont également été abattus, ce sont des types d’arbres qui sont généralement considérés comme précieux. Un permis d’abattage datant de mars 2018 indiquait déjà que 94 peupliers et 4 chênes étaient dans un mauvais état et devaient être abattus. En outre, plus de 30 autres arbres ont été considérés comme un danger imminent pour la sécurité des passants, en juillet 2018. Cela a conduit à leur enlèvement immédiat. Je ne sais pas si c’est vrai ou si c’est une façon de rendre l’abattage légalement possible, mais un porte-parole s’est montré catégorique à ce sujet dans la presse locale. « De lourdes branches pourraient tomber et on ne peut pas exclure que des arbres entiers chutent. » C’est dommage pour tous ces arbres, mais il est clair que la voie cyclable s’est beaucoup améliorée depuis leur suppression. Elle a été élargie et il y a maintenant une nouvelle couche supérieure d’asphalte rouge complètement lisse. Le permis d’abattage stipule que les arbres supprimés seront remplacés. Pas forcément au même endroit et, en l’occurrence, aucun arbre n’a été planté le long de la véloroute (pour l’instant).
Ce n’est pas le seul changement majeur apporté à cette piste cyclable. Si j’ai été sévère avec Boxtel, il y a aussi une partie d’Oirschot qui a subi des dégâts dus aux racines il y a deux ans. Je n’ai pas écrit à ce sujet parce que, comparé aux dégâts causés à Boxtel, cela ne valait pas le coup d’être mentionné. Mais avec les réparations de Boxtel, cette section serait devenue la partie la plus dégradée de tout le trajet. Ce n’est pas ce qui s’est passé. La municipalité d’Oirschot a également entrepris des travaux. La ville a fait remplacer complètement un tronçon d’asphalte d’environ 100 mètres. À cet endroit, les arbres qui ont causé les dégâts n’ont pas été coupés, j’espère que les fondations ont également été améliorées parce que sinon les racines causeront presque à coup sûr les mêmes désordres dans quelques années. Cette partie côté Oirschot est en asphalte noir, tandis que la partie côté Boxtel est en asphalte rouge. Le rouge est recommandé, mais pas obligatoire.
On peut mentionner une dernière petite réparation tout près d’Oirschot qui semblait toute fraîche. Si récente même que l’asphalte était encore en train de « déborder », un phénomène qui s’arrête au bout d’un certain temps. Cette méthode de réparation n’est pas très courante aux Pays-Bas, nous remplaçons généralement toute la largeur d’une piste cyclable, mais quand j’ai regardé les images de 2018, j’ai vu qu’il y avait déjà eu une tentative de réparation à l’époque. Un nid-de-poule avait été temporairement comblé avec des pavés. Il y a une allée à cet endroit. Les véhicules à moteur qui empruntent la piste cyclable (dans ce cas, qui la traversent) sont la seule autre raison pour laquelle les pistes cyclables sont endommagées. Les racines étant l’autre, comme nous l’avons vu au début de ce billet. Les vélos n’endommagent pas les pistes cyclables. Ils ne sont tout simplement pas assez lourds, quand bien même la surface de pneu en contact avec le sol est petite, pour exercer le moindre effet de poinçonnement sur le revêtement.
L’entretien est essentiel pour maintenir les pistes cyclables en bon état, mais comme je l’ai écrit dans un précédent billet, des observateurs étrangers ont relevé il y a des siècles que maintenir les choses en bon état semble être une caractéristique néerlandaise. Heureusement, la piste cyclable entre Oirschot et Boxtel est désormais en excellent état. Dans la courte vidéo, vous pouvez voir une comparaison entre la piste d’il y a deux ans et celle d’aujourd’hui. La vidéo plus longue montre l’ensemble du trajet d’Oirschot à Boxtel filmé avec ma nouvelle caméra.
Au delà des racines des arbres, une certaines voie-verte sise rue de la tuilerie, réalisée par le département en collaboration avec la métropole et consorts, a été couverte d’un bitume qui a cloqué à peine 6 mois après la pause.
Une entreprise est passé ravauder en partie l’ouvrage, mais il y en a toujours (des cloques), et rien ne sera dit sur les petites crevasses apparues, encore moins sur les automobilistes qui ont déjà fait un sort à 3 des giratoires (clisses cassées pour 2, passage à travers pour celui des renseignements). À peine 3 ans d’age et l’équipement est déjà périmé.
Ce, dans une métropole qui voudrait faire croire des choses cyclables, alors lire ceci dans le billet : « des observateurs étrangers ont relevé il y a des siècles que maintenir les choses en bon état semble être une caractéristique néerlandaise. Heureusement, la piste cyclable entre Oirschot et Boxtel est désormais en excellent état. » nous laissent à penser que l’observateur n’était pas français, encore moins… non, rien.
JPB
Et si, parmi ces observateurs, le Français Jean Nicolas de Parival, au milieu du XVIIe siècle.
On va dire qu’il y a prescription…