L’été indien pour la 14ème vélorution orléanaise
Accueillant point de départ et d’arrivée de la 14ème édition de la vélorution orléanaise, la place de la Bascule est restée bien d’aplomb malgré son léger dévers. Il faisait chaud ce dimanche 13 octobre 2019, un peu trop chaud même pour la saison1. Une sorte d’été indien fugace a vu s’élancer un cortège raisonnablement fourni pour une boucle dans le quart sud-est de l’agglomération orléanaise. De 7 à 77 ans – et ce n’est pas qu’une expression convenue – les vélorutionnaires sereins du jour ont cru un temps courir contre l’orage. Les lourds nuages n’ont finalement été que de débonnaires compagnons d’échappée périurbaine.
Sous le signe des pancartes
Livraison et distribution de pancartes (garanties à très faible prise au vent, marquage CE, norme ISO-machin-truc) :
Les visuels sont librement ré-utilisables : « Solution/Pollution », « Le climat change, et vous ? », « Arrêtez vos moteurs / Respirez le bonheur ».
Vers Saint-Denis-en-Val
Saint-Denis-en-Val — 10 minutes d’arrêt
C’est à Saint-Cyr-en-Val qu’il y a une gare. Mais c’est à Saint-Denis-en-Val que nous attendait une journaliste de La République du Centre qui a si bien mené son affaire que l’article était sur le Web en début de soirée2. Rassemblement sur le parvis de la mairie et sous le soleil.
On peut relever qu’à différents endroits dans Saint-Denis figure un panneau « Zone 30 » sous-titré « Priorité piétons ». Ce qui ne veut rien dire en l’état de la réglementation.
Intermède toponymique
Saint-Denis a une rue de la Pucelle. Voilà. C’est tout.
Revenir à Orléans en passant par Saint-Jean-le-Blanc
Côté vélos
Il y a eu un saut de chaîne en toute fin de parcours et une démonstration de pompe à pied.
Difficile de faire plus diversifiés que les vélos rassemblés pour l’occasion. Il y avait même, et c’était une première, un speedbike.
Le plus hors norme
Ambiance steampunk pour cette création originale :
Le plus british
Pas de vélorution sans Brompton. Là c’est Carlos, le sherpa du MMHWOT d’août dernier, qui présente son personal red one :
Le plus hype avec son it-equipment
Aurélien est venu avec son beau VAE de chez Kalkhoff, équipé d’un accessoire que pour le moment seul Decathlon propose : un sac-à-dos qui se scinde et peut se clipser sur un porte-bagage. Le tout pour 60 euros (ce lien n’est pas sponsorisé).
Le plus vintage
Un pliant vintage de chez Motoconfort. Il daterait de 1969 et a été sauvé d’un voyage sans retour chez le ferrailleur. Seuls les pneus étaient à changer. Vous imaginez le 63 de la rue Bannier occupé par autre chose qu’une agence bancaire spécialisée dans le crédit immobilier ?
À répérer dans la vidéo qui suit !
En vidéo
Ci-dessous la boucle d’environ 16 km résumée en 3 minutes 15 secondes d’un montage vidéo effectué à la clé de 10. Deux giratoires ont donné lieu à deux carrousels. Le premier avait la taille idéale, le second était quand même trop petit. Quelques bagnolards – ultra-minoritaires – ont ressenti l’irrépressible besoin de prouver que se tenir derrière un volant n’a rien d’épanouissant pour le caractère. La masse critique a joué pleinement son rôle, et c’était le plus important.
Génération vélo
Il y a des tweets qui se passent de commentaires :
Le mot de la fin à une vélo-mascotte :
Pour un commentaire du parcours – et des considérations plus générales, la tête sur les épaules – prolongez votre lecture chez Becancaneries : « Ouf, pas un cycliste céphalophore d’Orléans à St-Denis ».
Notes
- « Une chaleur remarquable ce weekend », Météo France, 14 octobre 2019.
- « Une 14e Vélorution, ce dimanche autour d’Orléans, pour améliorer le climat… et les aménagements ! », La République du Centre, 13 octobre 2019, 19h21.
Je ne m’intéresse pas spécialement aux vélorutions orléanaises, surtout quand elles s’apparentent à des promenades… mais j’aime beaucoup le fin humour de ce texte. Ah l’auguste geste du pompeur !
J’imagine que ça intéresse avant tout les personnes qui en étaient… ou celles qui auraient aimé en être ! C’est sûr que pour le côté revendicatif, on a pas croisé grand monde, mais c’est important d’explorer aussi d’autres communes de l’agglomération orléanaise et sortir du sacro-saint centre ville dont tout le monde connaît les grands axes.
Certes nous ne « réclamons » pas grand chose lors d’une promenade, mais, cela est l’occasion de rencontres, d’échanges et de découvertes d’itinéraires « volontairement cachés par la municipalité » pour seule fin de ne pas avoir à faire des équipements de qualité utiles à 25% de déplacements en vélo. À zéro euro, c’est bien moins onéreux que le pèze-tour de juin.
Les revendications se font lors des inaugurations de certains équipements d’une qualité incroyable.
JPB
Ben moi, cette belle diversité de vélos en tous genres, des petits, des gros, des jeunes, des vieux, des beaux et des moches, ça me fait quelque chose… 🙂
Poésie à part, j’aimerais tellement qu’on atteigne une masse un tant soit peu critique entre la Rue des Murlins et le Pôle 45. Parce que côté bagnolards archi-hostiles aux vélos, on atteint le summum de la connerie automobile, avec pouet-pouet rageurs, mises en danger en mode « je te frôle parce que tu m’emm*rdes » et chicanes coupes-gorges.
Bien dommage car il y a là-aussi une belle zone pour pédaler en harmonie avec son environnement. En principe.
Oui, cette diversité est ce qui fait tout le sel de ces rassemblements. Manquait juste une carriole cette fois-ci.
Concernant les masses critiques du quotidien, être 2/3 change parfois la donne mais tout dépend des zones. Je connais mal (voire pas du tout) celle du Pôle 45.
Qu’elle fut sympa cette Vélorution.
Je n’ai ni regardé le décor ni ausculté les aménagements vélos, j’ai passé mon temps à papoter avec différentes personnes.
Concernant V-LO, je ne sais pas d’ou tu pars et où tu te rends pour aller au Pôle 45. Mais j’évite la rue des Murlins, je préfère emprunter la route d’Orléans qui passe par St Jean de la Ruelle puis Ingré pour ensuite entrer au P45.