Deux ambiances rue de la Bretonnerie
Avant que le double-sens cyclable ne soit (presque) généralisé dans l’hypercentre, la rue de la Bretonnerie bénéficiait depuis de nombreuses années déjà de ce type d’aménagement. Coupée à la fin du XIXe siècle par le percement de la rue de la République, qui voit désormais passer la ligne A du tramway, elle n’en offre pas moins un itinéraire cyclable appréciable pour rejoindre le sud-est de la ville et éviter les boulevards. C’est d’ailleurs un cheminement très emprunté par celles et ceux qui se déplacent à vélo comme Jeanne peut le constater tous les jours. Ils/elles pourraient témoigner que ce n’est pas toujours cyclamical.
Courbe sans visibilité
Côté ambiance dans la partie ouest de la rue, c’est stationnement bilatéral associé à une vilaine courbe. À partir de la priorité à droite formée par la petite rue de Gourville – facile à négocier – on arrive vite sur la rue de la République, son flux piétonnier important et ses trams intermittents.
Dans la vidéo qui suit, quelques mises en situation vues du guidon :
Cette première portion de la rue n’échappe pas au #gcum :
Au tribunal des #gcum
Dans la partie est de la rue on retrouve le tribunal de grande instance et le tribunal administratif. Disparue la bande pour matérialiser le double-sens cyclable, place à une légère différenciation au niveau du revêtement de la chaussée. À l’origine, de petits plots translucides matérialisaient à espaces réguliers la largeur du cheminement. Ils sont tous brisés. Le stationnement y devient unilatéral et l’ambiance quotidienne est au #gcum plus ou moins massif : tout y passe, de la camionnette de chantier au véhicule de livraison en passant par la poste, les taxis, les riverains et… les véhicules de la pénitentiaire, de la police ou de la gendarmerie.
On a bien un espace réservé police mais il ne peut contenir que deux véhicules. Un espace de livraison est aussi prévu juste à côté du tribunal mais il est très souvent squatté. Evidemment.
Au-delà de ces véhicules mal garés, le danger peut venir des deux priorités à droite formées par les rues Sainte-Anne et Croix de Malte. La vigilance s’impose, en particulier à l’intersection avec cette dernière car les conducteurs arrivent en tournant le dos aux trois-quarts au DSC.
En parlant de priorité à droite, la sortie en bout de parcours sur la rue d’Escures et la place de l’Etape en est bien une… au profit du flux vélo (voir « Une courte histoire de priorité« ). Mais là aussi, prudence.
Curiosité locale
Au droit du tribunal un léger plateau surélevé et pavé arbore le panneau zone de rencontre :
Au-delà du fait que ce plateau est d’un abord inconfortable à vélo – effet double bordure – aucun panneau fin de zone de rencontre n’est placé avant l’intersection avec la rue de la République (qui, elle, est une aire piétonne, vous suivez ?). Ce n’est pas la première fois que cette incohérence dans la signalisation est constaté (voir tout proche le cas de la rue des Fauchets). Dans tous les cas, si l’on s’en tient à la zone pavée, il s’agit probablement de la plus courte zone de rencontre de France.
Cette rue de la Bretonnerie est primordiale pour les trajets à vélo dans le centre d’Orléans, vu l’état déplorable des autres voiries d’Orléans proches (boulevards, Bannier…) et elle aurait de quoi satisfaire le cycliste ordinaire s’il n’y avait quelques points noirs. Le premier est ce départ à partir de la rue Bannier, qui est objectivement dangereux, par le fait des premiers stationnements de voitures devant le Credit Mutuel, qui débordent souvent, et mènent le cycliste en face de voitures arrivant au feu qui n’entendent pas se ranger. Ce danger m’est souvent signalé. Le second point noir me semble être cette permanence de véhicules stationnés sur la voie vélo, en particulier du côté du club de billard.
Christian
En principe, si on respecte le phasage des feux, on entre dans la rue face aux voitures arrêtées au feu rouge (ou au pire, face à des voitures qui ralentissent à l’approche du feu). Je n’ai jamais eu trop de souci à cet endroit-là, sauf remontée de 2RM par exemple, ou de vélo (mais c’est plutôt rare).
Dans la partie Bannier-République, avant de visionner, je n’avais jamais eu cet effet « d’être coincé ». Je rencontre peu de voiture en général jusqu’à la patte d’oie, où commencent les GCUM (j’y passe vers 13:00 ou 18:00).
Dans la partie Républque-Étape, je plussoie sur la seconde priorité à droite. Aucun commentaire ne peut être fait sur le ralentisseur autre que « ni-fait, ni à faire ! » (il faudra un jour que l’on m’explique pourquoi il y a des bordures sur les ralentisseurs au lieu de faire un truc « plat ».
Ce qui est rigolo avec les voitures mal-stationnées de la police et consort, c’est que sur mes captures d’écran (prises vers 13:00), les places réservés sont vides. Peut-être le tribunal devrait-il employer un placier.
Concernant ta première remarque, le danger principal vient des véhicules qui, par exemple, entreprendraient de dépasser un vélo dans le virage (ou éviter un #gcum car il y en a là aussi parfois sur le trottoir). Dans cette manoeuvre ils se déportent immanquablement sur la bande du DSC. A un moment, des travaux avaient fait sauter les places de stationnement côté nord : c’était la configuration idéale, plus de risque d’être frôlé.