Confinement jour 20 : le mouvement perpétuel des zombies
Vous imaginez si la prise sauvage de chloroquine en venait à transformer ses cobayes (in)volontaires en zombies ? Ça nous ferait un beau pataquès ! Ou un synopsis de série Z. Si le confinement se prolonge, j’aurai peut-être le temps de m’envoyer les dix (!) saisons de The Walking Dead dont je viens de regarder les deux premiers épisodes après avoir, à mon corps défendant, souscris un abonnement à Netflix. 🧟🧟♀️
Voici le résumé du début du tout premier épisode de la série par Wikipédia :
Rick Grimes, shérif, est blessé à la suite d’une course-poursuite. Il se retrouve dans le coma. Cependant, lorsqu’il se réveille dans l’hôpital, il ne découvre que désolation et cadavres. Se rendant vite compte qu’il est seul, il décide d’essayer de retrouver sa femme Lori et son fils Carl. Lorsqu’il arrive chez lui, il s’aperçoit que sa maison est vide et que sa famille a disparu.
Ce que ce résumé ne dit pas, c’est que Rick emprunte un vélo abandonné pour se rendre chez lui :
Zombie rime avec incurie
Lu dans Mediapart le 3 avril un article intitulé « Gérer le Covid-19: pourquoi l’Etat et l’exécutif ont tout oublié » (abonné(e)s) avec le chapeau suivant :
Durant la décennie 2000, l’État se prépare sous la pression de l’OMS à gérer une pandémie grave : procédures, budgets, stocks stratégiques. Tout cela a été oublié, démantelé à partir de 2012. Explications puis entretien avec le sociologue Didier Torny qui fut associé à tout ce processus des années 2000.
Voici un extrait de cet entretien (avec sa conclusion) :
1, on n’a pas les masques, 2, on n’a pas les tests, 3, on n’a pas les autres protections et 4, on n’a rien préparé… Il ne reste alors que des mesures extrêmes comme le confinement et la mise à l’arrêt d’une grande partie du fonctionnement économique et social. Deux mesures que le pouvoir refusait initialement même d’envisager et dont il ne peut considérer que maintenant les effets de bord […].
En matière de crise sanitaire, gouverner c’est moins prévoir l’imprévisible que d’anticiper les conséquences des décisions jugées nécessaires par l’organisation de la préparation.
Garder la forme
Confinement ou pas, certains continuent à se faire suer. On l’a vu l’autre jour avec les enragés du hometrainer.
De son côté, l’adjoint à la jeunesse et au sport d’Orléans – membre d’un conseil municipal en sursis – s’échappe régulièrement à moins d’un kilomètre de chez lui pour des séances de fartlek :
On reconnaît le terrain des Groues – décor idéal pour un spin-off orléanais à petit budget de The Walking Dead.
Dans le blockbuster World War Z de 2013, les zombies sont beaucoup plus véloces et agressifs que dans la série. Le film aurait pu s’appeler The Running Dead tellement ils n’arrêtent pas de cavaler en grognant. Parmi les nombreuses scènes d’action, celle qui permet au héros de quitter en catastrophe une base américaine en Corée du Sud met à l’honneur le vélo :
Et de trois
Le camarade Yann, qui vient souvent commenter par ici, a ouvert un blog « à vélo dans la ville et dans les champs » selon la devise de sa famille depuis seize générations. Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais Orléans, à défaut d’être une ville cyclable, est probablement la ville française qui compte le plus de blogs sur le vélo utilitaire. Yann – en personne bien élevée – a commencé par présenter son parcours personnel :
Puis il nous a livré des réflexions :
et
À suivre !
À contre-sens
Lors d’une de mes sorties ravitaillement j’ai rencontré quelqu’un à contresens boulevard Rocheplatte :
En temps de confinement, tout est possible, comme emprunter le double-sens cyclable de la rue du Colombier.
Le problème c’est qu’on débouche sur le boulevard sans possibilité d’aller vers la Loire ou vers l’ouest. Ce qui explique probablement la présence en contresens de la personne rencontrée à l’aller.
Pendant ce temps-là à Hollywood :
Un peu de poésie (de saison)
Publié dans le recueil Le Mouvement perpétuel (1926) de Louis Aragon, voici le poème « La naissance du printemps » – garanti sans zombie et 100 % années folles.
Il est dédié à Jacques Decour.
AVRIL renaît Voici ses rubans et ses flammes
Ses mille petits cris ses gentils pépiements
Ses bigoudis ses fleurs ses hommes et ses femmes
Je lui fais de ses couleurs tous mes compliments
Dieu que de baisers fous sur l’appui des fenêtres
Nous n’avons pas fini de compter les baisers
Il y a des semaines entières sous les hêtres
Où chantent les pinsons au plumage frisé
Avril n’a pas toujours vécu sous les lambris
Il fut petit pâtissier puis compte-goutte
Il gagna son pain à la sueur de son front
De fil en aiguille il devint contrôleur des finances
Enfin par un soleil de tous les diables
Il tomba tout à coup amoureux
Crédit photo pour le zombie de couverture : Pixabay / CC0
Pour les captures des oeuvres de fiction, je m’en remets au fair use anglo-saxon.
j’arrive pas a voir les vidéos d’Orleans alors que je vois celles des pays étrangers
Merci de votre retour. C’est sans doute lié au fait que j’utilise Peertube pour diffuser mes vidéos et, concomittament, à la qualité de votre connexion (enfin, j’imagine).
Voici la vidéo chez Youtube :
Salut Jeanne !
Les plus beaux vélos sont dans Stranger Things.
Ils sont en tout cas bien mis à l’honneur. Je me demande d’ailleurs s’il ne s’agit pas de vélos Schwinn.