Il y a six ans, j’ai expliqué dans un billet qu’entretenir leurs équipements est tout à fait naturel pour les Néerlandais. En tant que peuple, nous aimons que les choses soient propres et bien ordonnées. Les Néerlandais ont même des termes différents pour désigner la révision complète ou l’entretien régulier.
Les pistes cyclables aux Pays-Bas sont constamment entretenues. Le désir de garder les choses en bon état est un trait néerlandais et vous le voyez se refléter dans les rues. La langue néerlandaise utilise différents termes pour désigner les petites réparations et l’entretien quotidien (« klein onderhoud » ou « petit entretien ») et les gros travaux d’entretien tels que le resurfaçage complet, appelé « groot onderhoud » ou « gros entretien ». Ce dernier est programmé à intervalles réguliers, le premier est exécuté en fonction des besoins. Les « gros travaux d’entretien » des rues ont lieu à des intervalles d’environ 30 ans. Les canalisations et les câbles d’une rue ainsi requalifiée sont alors changés ainsi que tout le revêtement (asphalte ou pavés), y compris les bordures. Comme toutes les rues ont une durée de vie différente, ce processus est constant et continu. Il y a toujours au moins une rue en cours de requalification.
Une importante voie d’accès à Bois-le-Duc est Rietveldenweg. Je l’ai présentée dans un billet précédent. Cette rue relie une grande zone d’activités à l’autoroute A59, au nord de la ville, et elle souffre clairement du trafic des poids lourds. Notamment aux endroits où cette circulation passe sur les voies cyclables, des nids de poule et des fissures ont fait leur apparition. Les dégâts n’étaient pas assez importants pour tout refaire, mais il fallait certainement remplacer certaines parties du revêtement. Certains des nids de poule avaient déjà été réparés temporairement. Cela se fait généralement en agrandissant le trou. Les bords du trou sont ensuite redressés, puis l’asphalte enlevé est remplacé par des pavés. À proximité de l’intersection qui avait besoin d’être réparée, une autre intersection a été transformée en rond-point. C’est juste après l’achèvement de ce réaménagement (je vous montrerai cette transformation dans un prochain billet), que ces travaux de réparation ont été entrepris. J’ai la nette impression que la municipalité a profité de l’occasion pour laisser le même entrepreneur – qui avait déjà toutes les machines sur place – réparer les dégâts que j’ai décrits précédemment. Tout le travail a été fait en un week-end. Il était prévu que la route ne serait fermée que du vendredi soir à 9 heures au lundi matin à 5 heures, mais lorsque je suis allé voir le dimanche soir, les travaux étaient déjà terminés et la rue rouverte à la circulation. Les photos avant et après (photos de la vidéo de cette semaine) vous montrent la différence !
« C’était une intersection brouillonne. La bordure du trottoir n’était pas de niveau avec le sol ici, ce qui était dangereux pour les cyclistes en cas de tourne-à-droite. La remarque dit « déplacez la bordure ». Le marquage de la traversée (rectangles blancs et « dents de requin ») était complètement effacé. »
« À en juger par le poteau (qui n’a pas bougé), la remarque n’a pas été exactement suivie. Mais le virage a été amélioré et la partie jaune est maintenant à l’endroit où les gens font le virage. La traversée s’est beaucoup améliorée avec le nouvel asphalte rouge et les rectangles blancs à l’extérieur de la voie. Ils indiquent qui a la priorité. Il en va de même pour les « dents de requin » remplacées. Tout est beaucoup plus clair maintenant. »
Produire, analyser, CONTRÔLER & AMÉLIORER. Dans l’agglomération, le jeux des 7 différence entre le « avant » et le « après » est beaucoup moins clair, sans oublier le détail qui nous fiche les roues en l’air « La bordure du trottoir n’était pas de niveau avec le sol ». Comment fait l’eau pour s’évacuer ? Mais comment fait-elle ?
Détail amusant, la bordure refaite (à l’endroit des commentaires copiés-collés) est déjà cassée ! Soit c’est fait exprès pour faire ancien (Orléans a fait de même en rénovant le bvd St Vincent avec des ralentisseurs équipés de nid-de-poules), soit un-e automobiliste est passé par là.
Après, d’une façon générale, le pays a l’air beaucoup plus propre, même si, avant les travaux il y a des déchets, et après, des déchets d’un autre type (2 dernières photos).
Merci pour cet article émanant d’un pays qu’on dit « frugal ».
C’est évident, « on ne joue pas dans la même cour ». Les Pays-Bas jouissent d’un traitement routier normalisé à l’échelle du pays. Ce qui n’est pas le cas de la France où les petites communes peu denses font ce qu’elles peuvent au mieux… ou ne font rien au pire. Cela dit la densité de cyclistes néerlandais commande: des dossiers d’ouvrages cyclables suivis comme on le voit par des spécialistes du vélo (sinon comment les appeler autrement?), des réparations provisoires sans délais et des renouvellements programmés. Rien de tout cela en France, hélas! Ce qui ne nous aide pas, c’est aussi la kyrielle d’intervenants parmi nos pétitionnaires de voirie sur nos sous-sols et nos revêtements, trop peu qualifiés et peu contrôlés. Par exemple, il faut savoir que la façon de compacter un sol après travaux, la qualité des agrégats rapportés, la façon de découper les revêtements obéissent à des règles très souvent bafouées. Ainsi on ne remplace pas un revêtement dit « à chaud » par une revêtement bitumineux dit « à froid » de moindre qualité et pourtant nombre de chaussées perforées sont mal refaites et jointoyées…mais malgré tout les travaux bâclés sont payés par la collectivité. Et pourtant, on a une ministre polytechnicienne et ingénieur des ponts! Je vous renvoie vers ma chronique où la société Vinci propose aux communes impécunieuses de reboucher leurs nids de poule avec une technique au rabais https://velomaxou.com/2020/07/28/blow-patcher-renover-sa-rue/
Finalement, nous qui sommes cyclistes, nous devrions nous exiler là-bas! à condition d’y être acceptés.
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« C’était une intersection brouillonne. La bordure du trottoir n’était pas de niveau avec le sol ici, ce qui était dangereux pour les cyclistes en cas de tourne-à-droite. La remarque dit « déplacez la bordure ». Le marquage de la traversée (rectangles blancs et « dents de requin ») était complètement effacé. »
« À en juger par le poteau (qui n’a pas bougé), la remarque n’a pas été exactement suivie. Mais le virage a été amélioré et la partie jaune est maintenant à l’endroit où les gens font le virage. La traversée s’est beaucoup améliorée avec le nouvel asphalte rouge et les rectangles blancs à l’extérieur de la voie. Ils indiquent qui a la priorité. Il en va de même pour les « dents de requin » remplacées. Tout est beaucoup plus clair maintenant. »
Produire, analyser, CONTRÔLER & AMÉLIORER. Dans l’agglomération, le jeux des 7 différence entre le « avant » et le « après » est beaucoup moins clair, sans oublier le détail qui nous fiche les roues en l’air « La bordure du trottoir n’était pas de niveau avec le sol ». Comment fait l’eau pour s’évacuer ? Mais comment fait-elle ?
Détail amusant, la bordure refaite (à l’endroit des commentaires copiés-collés) est déjà cassée ! Soit c’est fait exprès pour faire ancien (Orléans a fait de même en rénovant le bvd St Vincent avec des ralentisseurs équipés de nid-de-poules), soit un-e automobiliste est passé par là.
Après, d’une façon générale, le pays a l’air beaucoup plus propre, même si, avant les travaux il y a des déchets, et après, des déchets d’un autre type (2 dernières photos).
JPB
Ah bien vu pour la bordure ! Je vais discrètement demander à Mark.
Pour les déchets, la mode du jetable, hélas…
Concernant la bordure abimée, Mark me répond qu’il s’agit de réemploi (en attendant un remplacement en bonne et due forme).
Alors que nous, le réemploi serait pour 10ans 😈
Merci pour cet article émanant d’un pays qu’on dit « frugal ».
C’est évident, « on ne joue pas dans la même cour ». Les Pays-Bas jouissent d’un traitement routier normalisé à l’échelle du pays. Ce qui n’est pas le cas de la France où les petites communes peu denses font ce qu’elles peuvent au mieux… ou ne font rien au pire. Cela dit la densité de cyclistes néerlandais commande: des dossiers d’ouvrages cyclables suivis comme on le voit par des spécialistes du vélo (sinon comment les appeler autrement?), des réparations provisoires sans délais et des renouvellements programmés. Rien de tout cela en France, hélas! Ce qui ne nous aide pas, c’est aussi la kyrielle d’intervenants parmi nos pétitionnaires de voirie sur nos sous-sols et nos revêtements, trop peu qualifiés et peu contrôlés. Par exemple, il faut savoir que la façon de compacter un sol après travaux, la qualité des agrégats rapportés, la façon de découper les revêtements obéissent à des règles très souvent bafouées. Ainsi on ne remplace pas un revêtement dit « à chaud » par une revêtement bitumineux dit « à froid » de moindre qualité et pourtant nombre de chaussées perforées sont mal refaites et jointoyées…mais malgré tout les travaux bâclés sont payés par la collectivité. Et pourtant, on a une ministre polytechnicienne et ingénieur des ponts! Je vous renvoie vers ma chronique où la société Vinci propose aux communes impécunieuses de reboucher leurs nids de poule avec une technique au rabais https://velomaxou.com/2020/07/28/blow-patcher-renover-sa-rue/
Finalement, nous qui sommes cyclistes, nous devrions nous exiler là-bas! à condition d’y être acceptés.
Hoi!
Faut pas y vivre c’est nul !!!
😃😃😃
Tot ziens.
Ah bon!