« Les Orléanais » ont le stationnement automobile gratuit « au cœur » (de ville)

Il n’y a rien de surprenant dans la délibération n° 14 qui a été soumise au vote du conseil municipal d’Orléans lors de sa séance du 19 novembre 2020 : « Stationnement. Épidémie Covid-19, Tarification spéciale dé-confinement pour le stationnement sur voirie. Approbation. » Quelques semaines avant que les électeurs ne le ré-installent à la tête de la mairie d’Orléans, lors de cette interminable campagne de l’entre deux tours, Serge Grouard au nom de sa liste « Les Orléanais au cœur » avait proposé un « plan d’urgence » dans lequel on trouvait « une gratuité [du stationnement automobile] deux jours dans la semaine, à raison de 3 heures chaque jour »1. C’était une formule assez curieuse et sans doute difficilement compréhensible si bien que début novembre, c’est deux heures chaque jour qui était annoncé par la municipalité2. Ce sera finalement 1h30.
Il y a deux ans j’écrivais « le cadavre du stationnement automobile gratuit bouge encore » mais cette fois c’est certain : on a affaire à un vieux zombie en pleine forme.

En conseil municipal

Rien de tel que le verbatim de ces échanges qui ont duré une dizaine de minutes (à retrouver en vidéo via ce lien).

Sur fond grisé les interventions des élu(e)s – dans lesquelles je mets en gras les éléments saillants – et sur fond blanc mes commentaires :

Serge Grouard : Monsieur Lemaignen, stationnement. Là aussi effort de tarification.

Rappel utile : l’effort est pour les finances de la ville, c’est-à-dire in fine pour les habitants qui les alimentent par l’impôt.

Charles-Eric Lemaignen : oui monsieur le maire. L’objectif il est clair, c’est que les clients prennent des habitudes, y compris par l’achat par Internet. Les commerçants craignent véritablement qu’ils ne reviennent pas dans le centre-ville. Et donc l’idée c’est donner envie aux clients de revenir dans le centre-ville, de faciliter ce retour vers le centre-ville. Et pour ça ce qu’il faut c’est qu’on permette qu’il y ait à la fois des gratuités mais en même temps des gratuités pas trop longues pour qu’il n’y ait pas des voitures ventouses. Et donc l’idée c’est d’avoir des gratuités qui commencent au moment du déconfinement jusqu’à la fin de la période des soldes et qui soient d’une heure et demie pour permettre justement d’assurer cette rotation des places et permettent qu’effectivement on puisse se stationner pour faire ses courses […]. La difficulté c’est qu’on a un système, une convention avec des horodateurs qui est pas très simple et il faudra sans doute un jour regarder un petit peu ce contrat, parce que moi je pensais que c’était simple, il suffisait de programmer et puis d’avoir une gratuité d’une heure et demie. Ben non. Non, non, on en a pour deux mois ou trois mois pour réussir à faire ça. Comme on ne sait pas la date de prise d’effet c’est pas jouable et donc on va utiliser le disque bleu pour avoir cette gratuité d’une heure et demie. Au moins c’est simple et c’est clair. Il va falloir faire une communication assez forte pour qu’on puisse inciter nos clients à revenir vers le centre-ville.

Mais enfin de quelles habitudes parle-t-on ici ? Les Françaises et les Français ont été confinés et beaucoup de commerces ont été purement et simplement fermés. Les consommateurs ont tout simplement pris leur mal en patience et ont surtout moins acheté de choses ou consommé de services3. Et si certains consommateurs ont fait appel en cette période inédite au commerce en ligne c’est avant tout par défaut. Les gens viennent en centre-ville parce qu’ils ont quelque chose à y faire. En l’absence d’occasion de sortir au restaurant, d’aller au cinéma ou encore de boire un verre, il n’est pas étonnant – mais remarquons que c’est nullement avancé – qu’on ait constaté une baisse de la fréquentation des parkings. L’adjoint à la circulation et au stationnement convoque le client mystère, celui qui se dirait « non, je n’irai pas en voiture en centre-ville parce que je vais devoir payer le parking ». Mais c’est un fantôme ! Bien sûr on lit régulièrement sur les réseaux sociaux cette récrimination dans la bouche d’individus lambdas mais rien ne dit que cette question du coût du stationnement (franchement modeste) entre réellement en ligne de compte dans leur comportement de consommateur. C’est bien plutôt la commodité des zones commerciales, plus proches et/ou plus accessibles, qui dicte leurs habitudes d’achat. Si quelqu’un a réellement envie de venir en centre-ville – pour reprendre l’expression de Charles-Eric Lemaignen – il en supportera bien évidemment, et de bonne grâce, tous les coûts associés (le temps de déplacement, le coût du stationnement éventuel, le coût des achats et de la consommation de services).

SG : merci, y a-t-il des remarques ?… Madame Tripet.

Dominique Tripet : merci monsieur le maire. Bien évidemment nous allons voter pour. Ceci dit laissez moi quand même vous dire que la corrélation entre faire venir des automobilistes en ville, trouver à stationner et commerces, c’est pas ça qui va relancer les commerces. Il faut que chacun puisse s’y retrouver. Et je sais que ça va dépendre de la métropole mais la gratuité des transports pour tout le monde ce serait quand même pas mal. Je sais que ce qui est envisagé ça va être le samedi. Comment cela va-t-il être répercuté sur les personnes qui ont des abonnements ? Je pense que là il y aura inégalité. Ceux qui prennent les transports en commun effectivement ce ne sont pas forcément ceux qui ont le plus d’argent mais ils consomment comme les autres et les fêtes de fin d’année pour eux je pense que certains vont faire des sacrifices pour les leurs. Je regrette vraiment que ce soit toujours vu sous le prisme des automobilistes et pas sur le prisme de tous les citoyens et citoyennes orléanaises. Merci.

Merci pour ce rappel car en effet, le sentiment qui domine est celui d’une posture idéologique inchangée depuis que le pétrole coule à flot et que la motorisation des individus s’est généralisée dans une majorité de foyers.

SG : madame Tripet je me permets de vous reprendre parce que ce que vous dites là aussi est faux. Nous votons dans le cadre de nos compétences. Nous avons la compétence stationnement. La métropole a la compétence transports en commun. Je ne vais pas vous proposer une délibération transports en commun. Elle va venir. Vous serez là, vous la verrez. Elle va venir à la métropole pour également des gratuités dans les transports en commun et sur d’ailleurs les mêmes périodes. Et ça va être un effort important qui va être proposé, qui va être fait par la métropole si les élus métropolitains en décident4 […]. Donc c’est un ensemble de mesures qui est prises et là nous votons spécifiquement ce qui relève de la compétence ville d’Orléans. Voilà. Donc je vous consulte… Pardon, monsieur Clozier, excusez-moi.

Jean-Christophe Clozier : merci monsieur le maire. Vous savez notre attachement au commerce de proximité et au soutien qui est absolument nécessaire en cette période. Malheureusement nous nous interrogeons sur l’impact de cette gratuité sur le stationnement. Est-ce que ça va vraiment apporter un impact positif ou plutôt être contre-productif ? Il y a pas mal d’études qui sont là quand même pour montrer que la croyance « pas de voitures en centre ville, pas de gains pour les commerces » est devenue erronée. Quand on regarde les villes de notre taille, il y a environ 64 % des clients qui viennent à pied dans les moyens et petites commerces de centre ville et un douzaine de % qui viennent en voiture5. Arras, par exemple, a mis en zone piétonnière deux places de son centre ville et la fréquentation des commerces a augmenté. Strasbourg, qui est la première ville de France pour l’attractivité et le dynamisme de son commerce, est celle aussi qui a le plus réduit la place de la voiture en ville. Alors on sait aussi que quand un conducteur s’est garé il devient un piéton, et qu’est-ce qu’il cherche un piéton quand il fait ses emplettes, quand il se promène en ville ? C’est un espace tranquille, sécurisé, où il y a le moins de nuisances possibles, qu’elles soient sonores, ou qu’elles soient liées aux gaz d’échappement. Alors avec quels chiffres aujourd’hui il est possible de dire qu’il y a un réel impact entre gratuité du stationnement et impact sur le chiffre d’affaires. Et nous notre demande c’est très vite avoir un retour de votre part sur effectivement le lien réel entre le temps pendant lequel la gratuité aura été permise et la réalité de l’augmentation du chiffre d’affaires pour les commerçants. Merci.

Merci surtout à vous cher conseil municipal de l’opposition ! Vous avez tout dit.
Tout d’un coup on se dit que ce serait chouette, tiens, que les décisions politiques soient éclairées par des faits solidement établis et que les élu(e)s cherchent à mesurer la portée réelle des mesures qu’ils sont amenés à prendre aux frais du contribuable. Et puis la remarque sur l’espace public apaisé remet en tête que tous les documents programmatiques de la métropole orléanaise ont fait de la réduction de l’usage de la voiture un levier important de son évolution à moyen et long terme (voir notamment « Brève excursion dans le maquis administratif de la planification urbaine », décembre 2018). Tout l’espace occupé par l’automobile, que ce soit à l’arrêt ou en déplacement, est autant d’espace en moins pour le développement d’une ville inclusive et respirable. Autrement dit : faire (re)venir le consommateur en centre-ville oui, mais pas en voiture.
Enfin, imaginons un instant que cette mesure de gratuité soit tellement efficace que des hordes d’automobilistes les poches pleines de billets se ruent sur en centre-ville. Que se passerait-il ? Un bon gros carpocalypse des familles comme aux heures d’entrée et de sortie des classes rue des Murlins. Et une fois les capacités de stationnement saturées ? La paralysie totale et donc le mécontentement. Or une expérience client désastreuse c’est pas bon pour le commerce.
Bref, un peu de cohérence et de constance dans l’action publique seraient les bienvenues.

CEL : ce lien demandez-le aux commerçants ils vous répondront très vite.

Ah ah, bien joué, mais là le conseiller municipal d’opposition le demande à ses collègues de la majorité qui ont tout le loisir de faire travailler les nombreux agents dévoués et compétents qui forment les services municipaux6. Et qui peuvent aussi, et en général ils ne s’en privent pas, faire appel à des cabinets de conseil. Qu’il y ait un lien entre stationnement et chiffre d’affaires des commerçants, c’est évident par certains commerces comme par exemple le cinéma de la Charpenterie7. Mais qui peut penser qu’une fois ré-ouvert au public plus personne n’ira se faire une toile là-bas parce que le stationnement est payant (comme il l’a toujours été) ? Autrement dit, l’heure et demie de stationnement gratuit, c’est un petit cadeau que les élus font à leurs électeurs. L’esprit de Noël sans doute.

SG : alors monsieur Lemaignen donc a pris la parole. Pas de problèmes. [rires dans l’assistance] Monsieur Lemaignen souhaite-t-il ajouter quelque chose ?

CEL : c’est fait monsieur le maire. [il rigole]

SG : monsieur Nantier.

Luc Nantier : oui, merci. Vous avez raison effectivement, on peut toujours essayer de mesurer mais là on est dans un moment où il y a le feu. Donc la gratuité… la gratuité raisonnée pour effectivement ne pas avoir un stationnement inutile mais avoir un stationnement qui rapporte du commerce aux commerçants, mais il y a le feu, donc je dirais que ce type d’étude, on peut voir après mais pas maintenant.

J’aime beaucoup le « on peut toujours essayer »8. Quant à la rhétorique de l’urgence on en connaît les effets désastreux à l’échelon national (le fameux « un fait divers = une loi »). Il ne s’agit donc pas d’une réponse mais d’une simple pétition de principe qui présuppose acquis ce qu’il faudrait prouver.

SG : monsieur Lemaignen.

CEL : je continuerai en disant que là il y a des mesures d’urgence. Comme le dit Luc Nantier il y a le feu au lac. En revanche il est clair qu’il va falloir avoir une stratégie réfléchie de stationnement, de tarification du stationnement, avec concertation avec les commerçants, avec les riverains, voir aussi les tarifs résidents. Et en même temps, ce qui est important aussi c’est qu’on ait une réflexion qui pour le coup va être un petit plus complexe parce qu’elle va concerner la tarification de surface, compétence ville, et la tarification de stationnement en ouvrage, compétence métropole. Par exemple dans pratiquement toutes les villes de France, puisque vous voulez le benchmark, et vous avez tout à fait raison, on essaye de faire en sorte que les gens qui se stationnent longtemps aillent dans les parkings en ouvrage. Mais comme chez nous la tarification est la même, ils ne sont pas incités à aller dans les stationnements en ouvrage. Donc là aussi sans doute faudra-t-il réfléchir à des déconnexions de la tarification de stationnement en ouvrage et du stationnement en surface. Mais ça, ça demande une réflexion, une concertation, et ça on laissera le temps au temps, le temps de la concertation pour définir cette stratégie de tarification du stationnement dans notre ville-métropole.

On peut même souligner que le fait que le stationnement de surface soit payant est un phénomène relativement récent à l’échelle de l’histoire de la ville. C’est d’ailleurs, et je l’ai déjà écrit, à porter au crédit de l’ancienne équipe municipale emmenée par Olivier Carré. Mais il y a un facteur qui n’est jamais mis en avant et qui explique que les gens ne se tournent pas spontanément vers les parkings en ouvrage : le fait qu’il y est impossible de resquiller. Avant de proposer la gratuité aux aimables clients-automobilistes, on aimerait connaître le taux de fraude à l’horodateur. Sans oublier, évidemment, le phénomène de stationnement anarchique « hors zone prévue » pratiqué par les plus malins ou les plus sans-gênes.
Au vu de la manière pertinente dont Charles-Eric Lemaignen présente les données du problème, on se demande bien pourquoi il faudrait se lancer dans une longue réflexion : oui il faut bien évidemment augmenter le coût du stationnement de surface et le plus tôt sera le mieux. Mais en remettant systématiquement à l’honneur la gratuité on ne fait que rendre plus difficile l’éventuelle « concertation » !

SG : monsieur Roy.

Romain Roy : [inaudible]

SG : bien. Moi je pense comme l’a dit Luc Nantier qu’il y a le feu et qu’il faut utiliser tous les moyens que nous pouvons utiliser pour aider encore une fois les commerçants. Monsieur Grand.

Jean-Philippe Grand : on va pas relancer le débat, c’est un débat qu’on a depuis plus de dix ans maintenant, on l’avait avec monsieur Foussier à l’époque9, on l’a avec monsieur Lemaignen, le débat sur la place de la voiture en ville, on continuera à l’avoir. On l’a dit dès le début, on va voter cette délibération. [suit une remarque technique, pertinente, sur le texte de la délibération]

La délibération est adoptée à l’unanimité.

Il y a sans doute des subtilités politiques qui m’échappent mais j’avoue ne pas comprendre pourquoi les élus d’opposition ne se sont pas abstenus ou, encore mieux, n’ont pas voté contre cette délibération. Cela donne le sentiment que le débat, qu’ils appellent pourtant de leurs vœux, est bel et bien clos.

De l’espoir en l’avenir

Si la pandémie et ses semaines de confinement ont fait de l’année 2020 une année extraordinairement difficile pour les commerçant(e)s, il ne faut pas perdre de vue que le centre-ville d’Orléans n’est pas une zone menacée d’extinction : la ville a été fort bien classée dans le Palmarès Procos 2018 des centres-villes commerçants les plus dynamiques. « Dans la catégorie « grandes villes moyennes » ( aire urbaine comprise entre 200.000 et 500.000 habitants), Orléans se classe troisième, derrière Le Havre et Reims. Troisième, sur 62 villes. » écrivait La République du Centre en rendant compte de cette bonne nouvelle pour l’équipe municipale alors en place10. On peut donc imaginer qu’une fois la crise sanitaire passée, le centre-ville redeviendra un endroit où dépenser ses sous. À moins que la crise économique ne soit très violente mais, dans ce cas-là, ceux qui conserveront les moyens de mettre du carburant dans le réservoir de leurs voitures auront-ils encore besoin de la sollicitude des pouvoirs publics ?

Bonus ciné

Peut-être avez-vous entendu parler du Petit Ballon jaune, le nom d’une joyeuse bande qui suit de près la vie et l’œuvre du principal club de foot local, à savoir l’US Orléans11 ? Parmi eux, Vincent James qui, non content d’avoir du bagou, sait aussi très bien passer derrière la caméra. C’est à l’enseigne de « El Studio Fernando » qu’il propose sur Instagram depuis quelques semaines des petites vidéos quasi muettes montées avec soin. Une de ses productions m’a particulièrement emballé – probablement parce qu’il a écrit en guise de teasing « j’ai pris mon vélo ».
Qu’on se le dise, il y a dans ce court court-métrage du David Lynch :


Crédit photo de couverture : Oosoom at English Wikipedia, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons

Notes

  1. « Municipales : à Orléans, Serge Grouard lance son plan d’urgence pour répondre à la crise liée au Covid », France Bleu Orléans, 11 juin 2020.
  2. « La Ville d’Orléans va (enfin) pouvoir verser 2 000 euros aux commerces en grande difficulté », France 3 Centre Val de Loire, 5 novembre 2020.
  3. A titre d’exemple, la chute de la consommation des ménages a été de 18 % au mois de mars dernier comme le rappelle cet excellent billet sur Carfree.fr.
  4. En effet, la mesure a été approuvée une semaine plus tard en conseil métropolitain le 26 novembre 2020 : gratuité des transports en commun tous les samedis de la même période et les dimanches 13 et 20 décembre. Même période mais pas même portée de la mesure donc. Il ne me semble pas que soit prévu un dégrèvement pour les personnes qui ont un abonnement TAO.
  5. Jean-Christophe Clozier fait très probablement allusion à un article de Mathieu Chassignet qui a beaucoup circulé et que j’avais déjà mentionné ici : « Commerces de proximité : en finir avec le dogme du « no parking, no business » », 12 décembre 2019. Il se trompe cependant sur la seconde statistique : c’est 24 % des clients qui viennent en voiture.
  6. Mais j’imagine de toute façon qu’aucun agent de la mairie n’a travaillé à la préparation de cette délibération strictement politique (en dehors de la question des horodateurs-qui-sont-compliqués-à-paramétrer-c’est-fou).
  7. En l’occurrence ce lien est massif, je le sais de source sûre.
  8. Mais on n’y a pas pensé une seule seconde. Et on le fera pas.
  9. Ancien adjoint au commerce.
  10. « Au palmarès des centres-villes les plus dynamiques », La République du Centre, 19 février 2018.
  11. « Le Petit ballon jaune, la chaîne YouTube tordante, qui supportera l’US Orléans jusqu’en enfer, s’il le faut », La République du Centre, 4 avril 2020.

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6 réponses

  1. janpeire dit :

    Merci pour la transcription.
    Il y quelques « légères contradictions » illustrées de part et d’autres.

    Sur cette intervention, j’ai un peu tiqué (déjà devant le film de la soirée) : « Alors on sait aussi que quand un conducteur s’est garé il devient un piéton, et qu’est-ce qu’il cherche un piéton quand il fait ses emplettes, quand il se promène en ville ? C’est un espace tranquille, sécurisé, où il y a le moins de nuisances possibles, qu’elles soient sonores, ou qu’elles soient liées aux gaz d’échappement. »

    M’est avis que ce consommateur, comme tu le relèves, va sans problème dans un parc de stationnement, ce n’est pas lui qui stationnerait en bas de la rue Bannier pour s’acheter des fleurs, par exemple.

    Une remarque d’ordre sémantique, si je plussoie à ta remarque :
    « Mais il y a un facteur qui n’est jamais mis en avant et qui explique que les gens ne se tournent pas spontanément vers les parkings en ouvrage : le fait qu’il y est impossible de resquiller. Avant de proposer la gratuité aux aimables clients-automobilistes, on aimerait connaître le taux de fraude à l’horodateur. Sans oublier, évidemment, le phénomène de stationnement anarchique pratiqué par les plus malins ou les plus sans-gênes. »,
    je ne peux pas accepter l’usage du mot « anarchique » — l’ordre moins le pouvoir — en lieu et place de « bordélique, en pagaille, en désordre… ».

    JPB

  2. Gus dit :

    Etonnant tout de même que ce type de délibération ne repose pas sur des études factuelles réalisées par des cabinets indépendants. Ça donne vraiment l’impression d’être du doigt mouillé comme méthode de mesure… J’espère que les autres décisions, moins prises dans l’urgence, reposent plus sur du solide…

  3. Salut Jeanne,

    Je pense que l’opposition a voté « pour » afin de ne pas être à contre courant face à la vague de soutien « sauvons nos commerces ». Voter contre ou s’abstenir revenait à se tirer une balle dans le pied.

    • Salut Yann,

      Oui, sans doute, c’est l’aspect « union sacrée » de ce type de délibération qui montre son caractère purement idéologique.
      Il s’agit avant toute chose d’afficher son soutien aux commerçants, c’est tout.

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