Au bas de la rue Bannier fais ce qu’il te plaît

Après les escapades marseillaise et versaillaise, retour dans la bonne ville de Jeanne qui a remisé armure et épée jusqu’à l’année prochaine. Il est vrai que ce n’est pas pratique pour pédaler. Et quoi de mieux pour se remettre dans le bain que de reparler du phénomène GCUM ? Toute personne qui se déplace à vélo doit un jour ou l’autre contourner un gros obstacle métallique qui se trouve sur son chemin. Si l’objet en question est généralement immobile, certains arrivent à les faire bouger. Très rarement, on tombe sur un(e) automobiliste courtois(e) comme cela a déjà été raconté ici. La plupart du temps, on fait ce qu’on peut tandis que le conducteur d’engin motorisé continue à faire ce qu’il veut.

Rue Bannier : les quatre saisons du #gcum

De jour, de nuit,

À midi ou sous la pluie…

Petit florilège de situations vécues dans cet honeypot à automobiliste-j’en-ai-pour-deux-minutes :

Obscurs objets du parking

La nuit, la zone de rencontre qui forme la partie basse de la rue Bannier se transforme parfois en parking sauvage. Après tout, les piétons sont prioritaires sur la chaussée, alors pourquoi leur laisser le trottoir1 ?

Sept voitures ce soir-là.

Bannier_GCUM_ZdR1
Bannier_GCUM_ZdR2

Vers l’arrêt minute ?

Alors que faire ? comme aurait dit l’autre. Pour le stationnement de longue durée, deux parkings souterrains s’offrent à l’automobiliste aux deux extrémités de la rue : Martroi au sud2 et Médiathèque au nord. Ce sont donc les règles de stationnement dans la rue qu’il faut revoir. Nos élus locaux étant férus de French Tech, ils pourraient se tourner vers la borne arrêt minute3 et compléter la panoplie numérique des ASVP. Quoi de plus normal que de favoriser la rotation des véhicules dans une zone qui devrait prioriser les brefs arrêts pâtisserie-shopping ?

Ces « arrêts minute » sont soit matérialisés par une signalétique peinte au sol, soit supervisés par des dispositifs électroniques. Cette dernière solution, quoique plus onéreuse, se révèle nettement plus efficace quant au respect de ces emplacements.

C’est un chef de service de police municipale qui le dit.

Jeanne l’a vu mis en place à Marseille, dans une rue de l’hypercentre très commerçante :

Restent 9 minutes et 18 secondes.
Le premier a dépassé le temps imparti, l’autre vient d’arriver.

Et si il reste un peu de sous, repeindre la bande cyclable du DSC ne serait pas du luxe.

Notes

  1. C’est également valable le jour mais pas à ce point-là.
  2. Ce parking Indigo est le seul de la ville à ne pas être géré par Orléans Gestion.
  3. Son principe de fonctionnement est détaillé sur cette page d’un fabriquant.

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5 réponses

  1. V-LO dit :

    Merci pour votre article très éloquent. J’espère qu’il sera lu par quelques uns et partagé par quelques autres pour qu’enfin, les choses changent.
    Ces deux voies de circulation en plein hypercentre n’ont aucun sens, et plus globalement, le désintérêt de la municipalité pour la rue Bannier sont selon moi responsable de ce b***l chronique, illustré par ce stationnement anarchique, les excès de vitesse, mais on pourrait aussi parler des containers à demeure sur les trottoirs, des cyclistes qui pédalent sur les trottoirs aux risques et périls des piétons.Et les récentes bornes de recharge pour véhicules électriques et leurs places dédiées, on en parle aussi ?
    Il m’arrive (beaucoup trop rarement) d’apercevoir les ASVP aux prises avec quelques automobiles virulents adeptes du « mais j’en ai pour 2 minutes ». On observe exactement le même phénomène au niveau de la pharmacie et de la boulangerie St Paterne avec leurs quotidiens GCUM à l’entrée de la rue ou juste devant le feu, et qui en ont tous pour deux minutes.
    Les piétons et les cyclistes sont encore trop souvent la variable d’ajustement de la circulation automobile. A quand une VRAIE politique en faveurs des modes de déplacements doux dans notre ville ?

  2. Jacky Boucher dit :

    Excusez moi, je suis un peu béotien, Ques aco « GCUM » ??

  3. Guillaume dit :

    Bonjour Jeanne. Comme je te l’ai indiqué récemment, il existait une borne arrêt minute au 41 43 quai de Prague pour deux emplacements situés devant une boulangerie et un restaurant. Elle a été retirée l’année dernière. En regardant l’endroit sur Google Maps à partir de la rue de Trévise (située en face), on découvre même que deux bornes étaient en activité en 2014 !

    • janpeire dit :

      Bonjour,
      ce même dispositif existait au 143 Rue du Faubourg St Vincent. Il a été enlevé après 2011, sans explication alors qu’il était respecté par les usagers.
      Après les travaux en cours, il y a fort à parier que les voitures-ventouses font revenir. Elles s’entrainent déjà à occuper le contre-sens vélo rue de la Claye (sans parler des trottoirs vers le bas du faubourg (partie encore en travaux)).

      JPB

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