Parcourir à vélo la réserve naturelle de Kampina (Brabant-Septentrional) — par Bicycle Dutch

Une autre longue promenade à vélo côté nature dont nous fait profiter Mark Wagenbuur, en photo et en vidéo. Voici la traduction de « Ride along to a nature reserve » publié le 6 mai 2020 sur Bicycle Dutch.

Quelques pays européens commencent seulement à entrer en déconfinement. Aux Pays-Bas nous avons eu la chance de continuer à pouvoir aller et venir pour s’aérer pendant la crise. Comme je l’avais annoncé, je vais vous montrer une autre de mes sorties du mercredi lorsque je ne travaille pas. C’est volontairement que je ne sors pas les weekends pour éviter d’ajouter à la foule éventuelle. Et comme vous pouvez le voir dans la vidéo : les pistes cyclables sont très tranquilles. Alors pourquoi ne pas m’accompagner – virtuellement ?

Un panneau d’informaton sur les espaces de loisir autour du lac articifiel De IJzeren Man à Vught, qui est un endroit prisé pour la baignade et les ballades à vélo.
Il n’y avait quasiment personne sur la large avenue autour du lac. Très facile de respecter les règles de distanciation physique.

Après avoir dirigé mes roues vers Waalwijk (à l’ouest) et la réserve naturelle du Maashorst (à l’est), j’ai mis cap au sud. Je n’ai pas filmé l’intégralité de mon parcours mais seulement là où je trouvais que c’était pertinent. J’ai commencé à filmer près de chez moi, à Vught, quand je passais près du lac artificiel IJzeren Man. De là j’ai suivi un route monotone, la N65 qui relie Bois-le-Duc à Tilbourg et qui doit être bientôt requalifiée. Elle ressemblera davantage à une autoroute sans croisement de passages à niveau. Le chantier doit commencer en 2021. Actuellement c’est une route provinciale comme on les faisait dans les années 1930. Une piste cyclable unidirectionnelle de chaque côté de la route. Je n’ai pas fait beaucoup de prises de vue de cette longue route dont le profil est toujours le même. Sauf un peu à Helvoirt, parce qu’on passe sur la route qui a donné naissance au mouvement “stop de kindermoord” (ou stop aux meurtres d’enfants). La route principale forme désormais une déviation autour de Helvoirt.

La route au niveau de Helvoirt a été à l’origine du mouvement “Stop de Kindermoord” (Stop aux meurtres d’enfants). Les enfants de l’initiateur du mouvement pédalaient sur cette route pour se rendre à l’école tous les jours. La N65 est désormais déviée (de l’autre côté des arbres) et cette route est très tranquille.
La N65 est une route provinciale aménagée dans les années 1930. Elle sera bientot requalifée (2021) en simili-autoroute. Tous les passages à niveau seront repris (multi-niveaux). Une véloroute sera intégrée au projet.

J’ai pris au sud-ouest la direction d’Oisterwijk. Lors de cette sortie je n’ai pas utilisé le réseau du jalonnement numéroté. J’ai pris le trajet le plus direct et rapide pour rejoindre la réserve naturelle de plus de 750 ha Oisterwijkse Bossen en Vennen, ce qui signifie les forêts et marais d’Oisterwijk. Ce n’était pas simplement pour y arriver plus vite mais aussi pour éviter les pistes les plus empruntées. À chaque fois que je me retrouvais sur le réseau du jalonnement numéroté je croisais beaucoup de plus de monde.

La preuve que les moulins à vent n’existent pas seulement qu’en Hollande. On en trouve dans toutes les régions des Pays-Bas. Il s’agit présentement du moulin d’Oisterwijk.
L’un des nombreux marais de la forêt près d’Oisterwijk.
Pédaler en solitaire dans la forêt a été une expérience inédite.
En raison de la crise du coronavirus ce café dans la forêt était fermé et même entouré de rubalise.

Depuis ces magnifiques quoique désertes forêts aux nombreux marais j’ai pris la direction de l’est pour rejoindre une autre réserve naturelle appelée Kampina. Elle est formée de forêts, de champs de bruyère et de ruisseaux sur plus de 1200 ha. Avec d’autres réserves elle forme Het Groene Woud (la forêt verte), une vaste zone au sein du triangle formé par les villes de Bois-le-Duc, Tilbourg et Eindhoven. Kampina est la propriété de la Société pour la préservation de la nature aux Pays-Bas depuis 1929. Elle a cherché restaurer l’écosystème humide d’origine à partir de ce qui était devenu depuis la fin du XIXe siècle une forêt de pins (pour la production de bois). Comme au Maashorst de grands animaux évoluent en liberté au sein de la réserve. Des poneys ont bloqué la piste cyclable pendant un long moment. Cela ne m’embêtait pas mais quelques personnes ont perdu patience et ont commencé à circuler au milieu des équidés, ce qui ne semblait pas tout à fait sans danger. Mais après un moment les animaux se sont légèrement écartés du chemin et j’ai pu passer derrière eux.

Cette partie de mon trajet était sur le réseau du jalonnement numéroté et il y avait tout de suite plus de monde.
Cette barrière canadienne marque l’entrée dans la réserve naturelle de Kampina où des animaux évoluent en liberté.
Quand la bruyère est en fleur le violet domine mais maintenant tout semble désolé et très sec. Ce n’est pas normal de tomber sur des champs si desséchés si tôt dans l’année. Nous sommes déjà confrontés à la sécheresse aux Pays-Bas.
Il est toujours surprenant de se retrouver ainsi en pleine nature, apparemment intacte, dans notre pays si densément peuplé. Mais tout ce qu’on peut voir a été recréé avec soin par une société de protection de la nature depuis 1929.
Les voilà les poneys en liberté, en plein milieu de la piste cyclable. J’ai dû attendre un bon moment avant de pouvoir passer en sécurité sans trop déranger les animaux. Mais c’était très argéable de les observer, donc je ne me plains pas.
La sortie du parc est matérialisée par une barrière canadienne. Les chevaux ne peuvent pas la franchir.

Depuis Kampina j’ai dirigé mes roues cap au nord direction Bois-le-Duc, la plus grande partie du trajet le long de l’autoroute A2. Ce n’est pas le parcours le plus agréable, mais le plus rapide et pratique. Tout considéré, cette très plaisante sortie à vélo a représenté une boucle de 43,8 km. J’en ai filmé 30 minutes, aux endroits matérialisés en noir sur la carte. La plupart des prises de vue ont été faites dans la réserve naturelle.

Cette route est à chaussée partagée. Mais seuls des gens qui ont affaire dans le coin l’empruntent, donc la circulation est très réduite et de fait, j’ai croisé davantage de personnes à vélo qu’en voiture.
Une chapelle à la rencontre de deux routes. Deux routes très tranquilles.
L’entrée dans le village de Boxtel qui apparaît comme très rural de ce côté. De vieilles fermes et granges.
La route qui du nord de Boxtel rejoint Vught et Bois-le-Duc était plus fréquentée mais avec une piste cyclable comme celle-ci c’est encore très agréable de pédaler ici.
À Vught l’autoroute A2 – que j’ai suivie un bon bout de temps – est derrière le mur anti-bruit qu’on aperçoit à droite.
Entrer dans Bois-le-Duc par Vughterstraat la bien nommée (« route de Vught »).
Une vidéo de 30 minutes qui résume la sortie que j’ai effectuée le 8 avril 2020.

L’itinéraire que j’ai suivi dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. En noir les passages qui apparaissent dans la vidéo.

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4 réponses

  1. Merci pour ce souvenir!
    J’ai eu l’occasion d’y aller.

  2. V-LO dit :

    Être bloqué par un troupeau de poneys… le rêve pour tout Orléanais à vélo (valable aussi avec un troupeau de moutons, des canards ou des oies semi-sauvages) ! 🙂

  3. janpeire dit :

    L’image des poneys me fait penser à ce livre qui traite de « zen » :
    « Cela fait dix minutes que vous errez sur un parking quand une place se libère. A ce moment-là, une Jeep surgit et se gare juste devant vous. Ça vous énerve ? Imaginez à présent que c’est une vache qui déboule et s’installe au milieu de la place de stationnement. Est-ce que vous êtes toujours furieux ? Vous seul prenez la décision de vous mettre en colère. »

    « Une vache sur ma place de parking » de Leonard Scheff & Susan Edmiston.

    Je l’ai volontairement oublié à la laverie.

    Pour revenir au billet, je pense que les passages « à la canadienne », nous avons des choses qui s’en approchent dans les circuits vélos (de vétété à balade en famille) dans la forêt côté Fleury Semoy St Jean de Braye, et peut-être même sur les bords du Loiret. Ceci pour dire que parfois, il nous manque peu pour bien faire, mais surtout, quand c’est plutôt bien fait (les chemins dans la forêt), nous ne savons pas le faire savoir, ou alors, la com’ ne parle que du côté « sport ».
    Avec la déconfiture, il va nous falloir retrouver le plaisir… et pas que des bons fruits, celui de l’émerveillement du trajet. 43km dans le billet, un aller-retour Orléans Jargeau, Orléans Meung/loire… nous avons les moyens de nous en sortir.

    JPB

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