Un labyrinthe au carrefour

À son corps défendant, Cornelius Castoriadis – qui n’a sans doute jamais écrit sur le vélo − m’a inspiré le titre de ce billet. J’imagine qu’on cherchera en vain dans sa grande œuvre intitulée Les carrefours du labyrinthe des considérations sur la problématique de la mobilité urbaine. Mais toute personne qui se déplace à vélo en dehors de sa zone de circulation habituelle se trouve toujours confronté tôt ou tard au sentiment de ne pas savoir où diriger ses roues – comme l’impression de se retrouver dans un labyrinthe.

Le parcours que l’on voit dans la vidéo est surligné en orange.

À l’occasion d’un trajet utilitaire, Jeanne s’est légèrement égarée du côté de St-Jean-de-la-Ruelle, au sein d’une ancienne cité américaine. Elle s’est retrouvée sur un trottoir sur une piste bidirectionnelle et a continué son bonhomme de chemin. C’est arrivée à la station de tram Rol Tanguy que l’itinéraire cyclable ainsi commencé s’est retrouvé limité à une simple « politique du pochoir » (bien estompés lesdits pochoirs). Le bureau d’étude mis à contribution pour la seconde ligne de tramway ne s’est pas mis la rate au court-bouillon pour imaginer un cheminement cyclable qui tienne la route. Difficile dans ces conditions de se repérer, surtout en l’absence d’une signalisation verticale adaptée. À vous de juger dans les images suivantes, prises sur le vif :

Vous aimerez aussi...

5 réponses

  1. janpeire dit :

    Bonjour,
    J’ai l’impression que la rue a été « nettoyée » ? j’avais souvenir, dans l’autre sens, d’une sortie de garage très dangereuse.

    Enfin, non pas la rue du Clos du renard, quel dommage de ne pas avoir risqué une ou deux frayeurs rue Pavard (les intersections, les GCUM…), un aménagement dans le style « on améliore pour votre sécurité ».
    Et plus loin dans la zone, le machin vert qui arrive sur des trottoirs voir plus loin, sur la sortie d’autoroute.

    • Bonjour,

      Je te rappelle que j’étais « perdu ». 😉

      Pour la fameuse voie verte de l’avenue Mendès France j’ai un projet de billet sous le coude avec comme titre : « la voie verte la plus grise de France ? » 😀

      • janpeire dit :

        Point philo : « c’est en se perdant que l’on se trouve » Morphéus ou Lao-Tseu, je ne sais plus.

        Pour Mendès-France j’avais évoqué l’endroit lors d’une rencontre Agglo, en vain = « pour votre sécurité, on vous enlève d’une voie 50 pour vous coller dans les pattes des piétons, les abris-bus… ».
        Le pire, c’est que les travaux ont été faits exprès pour le bien être des cyclistes. Cela ne laisse rien augurer de bon le long de l’ancienne RN20.

  2. laurentb dit :

    Bonjour,

    Concernant l’avenue de la petite espère, j’ai jamais eu de soucis de partage du « trottoir » que ce soit en tant que piéton ou cycliste. La plupart des piétons d’ailleurs prennent l’autre trottoir.
    Pour la partie « dessinée » sur les abords du tram, je ne sais plus si elles se voient encore mais fût un temps, il y avait en plus des pochoirs de fines lignes dessinés formant les couloirs de circulation. Petite aberration supplémentaire, entre le feu et l’intersection ou feu suivant, la voie cyclable coupe par 2 fois la partie piétonne.

    • Bonjour et merci pour ce commentaire.

      Tant mieux si les conditions de circulation y restent correctes. C’était désert quand j’y ai roulé donc difficile de s’en rendre compte.

      Je n’ai pas vu de lignes (et elles apparaitraient à l’image je pense).

      C’est encore un cas manifeste, et ils sont nombreux le long de la ligne B, où les cheminements cyclables n’ont pas été pensés pour eux-mêmes mais ont été mis là où il restait de la place au mépris de toute logique de circulation (et d’efficacité).

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.